Mercredi 26 octobre 2016 à 21:50

 C'est pas vraiment simple de poser des mots sur ça. Et pourtant, je crois que j'en ai besoin, pour y voir plus clair un peu. On en parlait hier, et c'est toujours assez dingue de voir à quelle point on se ressemble toutes les deux. Et je me suis sentie moins seule. A avoir besoin d'écrire pour pouvoir penser. a devoir faire défiler les touches sous mes doigts pour donner à mes idées l'élan de se lancer. C'est pas comme si je contrôlais tout à fait le processus... Mais je m'y suis habituée avec le temps je crois. Ou plutôt, ça m'a toujours sembler tellement normal, que je n'ai toujours pas compris comment certaines personnes peuvent faire autrement pour réfléchir, que de sortir leurs idées quelque part pour les empêcher de tourner à l'infini, et de pourrir doucement dans leur cerveau.

Je pensais que ça ressemblerai un peu a une tragédie grecque. Mais en fait pas du tout. Je pensais qu'il y aurai quelque part quelque chose de romantique, de fort et de joli dans la fin d'une histoire comme la notre. Et en fait, pas du tout. En fait il y a surtout une drôle de routine qui vient remplacer la précédente. Pas de cris, pas de larmes, pas de haine. Pas de pause avec la vie non plus. Juste le déroulé normal de journées ordinaires. Un peu plus vides, un peu plus tristes, un peu plus littéraires aussi. La vie, c'est pas une tragédie, pas même un film, à peine un roman. Parce que tous les trucs beaux, et moches, qui se passent dans la vie. Ils se passent avant tout dans nos têtes. Concrètement, factuellement, il se passe la même chose que d'habitude. Hormis que je suis toute seule là où avant on était deux.  Et ça me perturbe un peu je crois. Que le tumulte de mes sentiments n'ai pas d'échos dans mon quotidien. Ou alors, c'est de l'anesthésie. Comme si j'avais gelé toute mes journées pour ne pas trop faire de mal a cette partie endolorie de ma vie. J'ai moins froid. J'ai pas vraiment chaud non plus. Je suis juste entre deux étapes de ma vie. En flottement entre deux mondes. Et j'attends de voir ce qui va me tomber dessus. Ou pas

Lundi 24 octobre 2016 à 23:20


https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/f0/54/55/f05455394a1862856bd13d3dfbd37ccc.jpgJ'ai sauté a pieds joints dans le bordel, dans le foutoir, dans la complexité de la vie. Enfin non en fait. On m'a poussé sans me prévenir dedans. Si je l'avais choisi, je serai nettement plus enthousiaste qu'aujourd'hui, la tout de suite maintenant. Mais bon le résultat est presque le même : C'est n'importe quoi!

Surtout dans ma tête pour le coup. Dans les faits, ça va. En surface, je vis ma vie le plus correctement possible, le plus doucement possible, aussi calmement que je le peux. Et dans ma tête c'est Guernica, c'est le 11 Septembre, c'est paris le 13 Novembre 2015. J'ai les idées qui s'éparpillent dans tous les sens, comme des bouts de cerveaux après un tir de Kalach'. Il parait que les armes à feu ça permet de transformer les gens en fleurs. En suivant cette logique étrange, je crois que les rupture ça transforme ma tête en champs de coquelicots aussi...

Alors dans tout ça, j'essaye de rester positive comme on garde la tête hors de l'eau. Un peu comme on peut, pas par choix mais par nécessité. C'est pas forcément toujours simple agréable, de se forcer à prendre la vie du bon côté. Parfois on se dit que ce serai plus simple de se laisser sombrer tranquillement au fond de l'eau et d'attendre qu'on vienne nous y chercher. Sauf que bon en vrai, la noyade ça n'a rien de romantique. C'est juste douloureux, et traumatisant. Et 9 fois sur 10 personne ne vient nous chercher. Alors je me force à garder la tête hors de l'eau toute seule. Et avec un peu de chance, à force de positivisme et de volonté, j'arriverai à surfer sur le putain de tsunami qu'il m'as imposé. Parce que bon, j'arrive toujours pas a croire en ma part de responsabilité dans tout ça. Même si, la raison me souffle que quelque part j'ai du y jouer un rôle tout de même.

Du coup, la tout de suite ma vie, c'est un doux désordre. Pas encore un joyeux bordel, mais je compte bien y arriver. Il va falloir que je finisse complètement de t'oublier pour ça. Mais je sens que je suis sur la bonne voie. Même si c'est encore hésitant et que je ne suis pas sûre des moyens choisis pour arriver a mes fins. A notre fin surtout. Je suis doucement en train de verrouiller notre porte, avec mes larmes et mes cicatrices. Et je la bloque tranquillement en entassant mon bordel devant. J'ajoute du désordre dans ma vie pour l'empêcher de revenir trop souvent dans mes pensées. Je fuis en avant, comme toujours. Et puis on va se fabriquer un chemin alternatif, dans un univers parallèle où l'on sera deux vieux amis qui se sont trompés de parcours. Et qui se veulent du bien. Sincèrement. Comme ça finit toujours avec mes anciens princes charmants. Et comme à chaque fois que c'est le bordel, je m'inspire des classiques de la chanson française pour ré-écrire ma vie. Et je laisse leur mots me dicter la pause dont j'ai besoin pour repartir de plus belle. En me disant qu'un jour peut être, moi aussi j'inspirerai des histoires comme celles là.

Lundi 24 octobre 2016 à 21:30

  Salut Ronron,

Avant, j'aimais bien dire "mon ronron". Sauf que là t'es plus à moi. D'ailleurs tu l'as jamais été. C'est naïf de croire qu'on peut connaitre quelqu'un au point de le posséder. Et c'est pas cool, de vouloir posséder quelqu'un. Désolé pour ça. T'es devenu ronron tout court. Et c'est déjà 1000 fois mieux que "mon ex" ou "personne". J'espère qu'on en arrivera pas la. Mais on sait jamais. C'est marrant la vie, parce qu'on sait jamais comment ça va finir. Ca se trouve on va se détester. ça se trouve tu vas tomber amoureux d'une tarée qui essayera de me tuer. ça se trouve on va devenir meilleurs amis et on va gérer notre relation jusqu'au bout. ça se trouve, je vais partir faire un tour du monde, et tu acheteras une maison en bretagne avec elle. Ca se trouve je vais mourir dans un accident d'avion. ça se trouve, un jour je ne serai "personne" pour toi. Ca se trouve on se perdra juste doucement de vue, et on se recroisera de temps en temps avec nostalgie. Bref on sait pas. 

Je crois que je ne croirai plus jamais aux promesses dites avec les mots. Je t'ai trop cru. J'ai eu trop mal. Je crois que j'ai appris avec toi que la vie est marrante et ne fais jamais ce qu'on l'on pense qu'elle fera. Je pensais tellement fort que c'était toi. Que je ne suis pas sure de réussir a re-croire quoi que ce soit un jour. Je crois que les gens maintenant, il va falloir qu'ils me prouvent leur mots avec des actes. Je crois que je ne croirai plus à l'homme de ma vie que le jour ou je m'endormirai contre lui a 80 ans.  Et qu'à ce moment là il me dira "Et, tu vois? J'avais raison! Etre l'homme de ta vie, CAP!" Mais je ne t'en veux pas. Je t'aime trop pour ça. Je te pardonne même, tout le mal que je vis en ce moment. 

Je voulais que tu saches que je t'aime tellement que le plus souvent j'ai presque pas mal en fait. Le plus souvent, je suis juste heureuse d'etre en vie, et que tu le sois aussi. Le plus souvent, je suis juste contente que nos chemins se soient croisés et qu'on soit devenus une équipe. Le plus souvent je te souhaite juste tout le bonheur du monde. Et ça va. Parfois je pense tout ça, mais ça pique quelque part entre mon coeur et ma gorge et ça m'empeche un peu de respirer. Mais ça ne n'empeche plus de dormir, et bientot je sais que ça me fera juste sourire.

On ne sait pas ce que la vie nous reserve, et peut etre que je ne penserai pas longtemps ce que je vais écrire, mais je voulais que tu saches que tu m'as appris à aimer le vent froid, qui nous fait nous sentir vivants. Je garderai de toi le lait de coco et les oignons dans ma cuisine. Et  la recherche de trolls dans les cailloux. La recherche de magie dans la vie. Tu m'as appris a voir la beauté dans le quotidien. Je voulais que tu saches, aussi, que même si nos reves se sont mélangés j'ai voulu voyager avant de savoir parler, alors je partirai quand même autour du monde. Et que j'ai voulu un bouvier bernois en 1ere apres une discussion avec un SDF, alors j'en aurai un quand même. Que j'aurai un fils, un jour, quand meme, et que je lui apprendrai a jouer a tomb raider comme mon frere avant moi. Que ces trucs la qui me liait, qui me lient toujours un peu a toi. FInalement ils font autant parti de moi que de toi. Et que je risque de les intégrer dans ma vie. Parce que c'est un bout de moi, pas par mimétisme, pas par nostalgie, pas par regrets. 

Je voulais que tu saches que tu comptera longtemps. Que tu m'as marqué tellement fort que je me suis surement perdue moi même, ou trouvée. Je ne suis pas sure. Mais que je continuerai ma vie parce que la fuite en avant c'est le seul truc que je connais. Je veux que tu saches que tu ne m'as pas brisée, ni foutue en l'air. Bléssée tout au plus. Mais je resterai moi jusqu'au bout. Le meme bordel ambulant, la meme envie devorer la vie, plus prudemment, mais quand meme... 

Dimanche 16 octobre 2016 à 21:59

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Alors je gère comme je peux. J'aimerai faire le moins d'erreur possibles, j'aimerai réussir a aller bien le plus vite possible, le plus longtemps possible. Mais je ne sais pas comment. Je ne sais pas si je veux lui parler, ou non. SI je dois être honnete avec lui, ou non. Et avec moi même, ou si je dois faire semblant jusqu'a me convaincre toute seule que ça ira. Parce que meme si je sais au fond que ça ira, il y a des moments comme la maintenant ou je me dis que non. Que ça n'ira plus jamais, plus jamais comme avant, comme il y a un mois, 2 mois, 3 ans. Il y a une partie de moi qui est morte et que je dois me trainer toute ma vie, une partie de mon espoir, de mon innocence et de mes projets. Qui s'est cassé la gueule, qui a fait un arret cardiaque, qui s'est arreter de vivre tout en continuant d'exister. Cet espece de tas d'incertitude et de désillusion qui va m'accompagner pendant un moment, il y a un moment ou je me dis qu'il ne partira jamais. Que j'irai mieux mais que ça n'ira plus jamais bien. Alors je sais qu'il y a pire, que c'est un chagrin d'amour, qu'on s'en remet. Et pourtant si on apprend de ses erreurs c'est peut etre aussi qu'on ne s'en remet pas complètement. Et j'ai tellement peur de ne jamais m'en remettre, que je me force a sauter dans la vie tous les matins. Je me force a mettre des sourires dans les mouvements, de la musique dans le métro, a sortir et a voir du monde. Alors qu'une fois sur deux je veux me refugier sous ma couette. Je m'oblige a sauter dans la vie comme on saute dans le vide: en sachant que quoi qu'il se passe en dessous, de toute façon derrière il n'y a plus rien.Tout les matins. Sauter dans le vide, ou mourir. Sauter dans le vide, ou rester face a sois meme. Tout plutot que de me retrouver face a moi meme parce que j'ai trop peur de ce que je pourrai y voir, y retrouver, y découvrir. J'ai peur de m'y perdre et de ne jamais en sortir. J'ai peur. De tout. Alors je gere comme je peux. En imaginant que je sais ce que j'ai appris de tout ça. Je fais semblant. De relativiser et d'y croire encore. Mais je sens bien que doucement je me refais une carapace en titane. Un truc tellement dingue que meme moi je n'arriverai plus a percer. Je sais bien que je vais me murer dans mon silence. Que je ne laisserai plus jamais personne savoir ce que je pense, personne savoir les endroits ou ça fait mal, personne atteindre les endroits qui n'appartiendrons jamais plus qu'a moi. Je sais bien, que je ne partagerai plus mes projets, que je ne serai plus jamais dépendante de quelqu'un par amour, que je ne laisserai plus jamais l'amour etre ma priorité. Parce que le jour ou il se tire... on n'a plus de priorité. Et on perd le sens qu'on a construit a notre vie. Et que ça fait beaucoup trop mal pour que je laisse ça arriver, une fois de plus. Je ne veux plus avoir mal comme ça. Jamais. Et en meme temps je veux aimer encore. Et etre aimée en retour. Je veux etre bien. Et je ne jamais laisser personne me rendre bien. Je ne veux plus jamais compter sur personne d'autre que moi meme. Je veux que cette rupture ne me change pas, ne change pas qui je suis, et je veux que cette rupture me vaccine contre toutes les peines a venir. Je ne veux plus jamais faire confiance aux mots des autres. Je ne veux plus jamais croire ce qu'on me fait miroiter. Je veux des preuves de tout. Et même avec des preuves. Je ne veux plus jamais me laisser attendrir. Je ne veux plus jamais y croire. Je ne veux plus jamais me laisser envahir.... Et j'espère que je changerai d'avis.... Que ça finira par aller bien... En attendant je gere comme je peux. En sachant pertinemment que je ne vais pas tarder a faire les mauvais choix dans des mauvaises directions. J'attends juste que ça me tombe sur le coin de gueule, comme une branche d'arbre a vélo....

Mercredi 5 octobre 2016 à 10:04

 Y'a des matins ou ça pique tellement fort, que ma seule envie c'est de nous oublier le plus vite possible. De ne plus me souvenir de notre complicité, de nos fous rires, de nos projets et de nos rituels. Ne plus me souvenir de nos soirées, ni de nos matins. Oublier les ronronnades, la tendresse, la douceur et de réconfort. Brûler en moi ces souvenirs de notre relation. Brûler les sourires, les mots doux, les dessins et les photos. Ne plus me souvenir que j'ai eu tout ça avec toi, et que t'as tout foutu en l'air. Ne plus me souvenir que je suis passer de tout à rien en une journée. Et que je vais devoir tout reconstruire un jour pour être heureuse avec un autre. Et même si je chéri nos souvenir comme une lupiotte de bonheur en pleine nuit, parfois j'ai envie qu'elle s'éteigne parce que je sais que celle là, elle ne reviendra jamais. Et que je sais que le bonheur que je vais devoir reconstruire toute seule, je ne le reconstruit pas a partir de rien, je ne le reconstruit pas à partir du niveau 0. Je vais devoir le reconstruire a partir du 15ème sous sol, sur toutes les cicatrices, sur le trou béant de ton absence. De notre absence. Parce que je ne peux pas oublier ce qu'on avait. J'me suis pas juste casser la gueule de l'échelle en allant toucher les étoiles ce coup ci. Je suis passée par dessus. J'ai flotté dans les étoiles pendant un moment avant de manger le sable en bas de la falaise. C'est même plus une histoire d'échelle a remonter la, c'est surtout une histoire d'échelle à retrouver. Parce que celle qu'on a montée à deux elle était magique et elle est complètement bousillée. Et que j'ai l'impression que toutes celles que je retrouverai ne monteront jamais aussi haut. C'est peut etre cool parce que j'aurai moins mal du coup... Mais je peux pas m'empecher de regarder les étoiles en sachant que j'y étais et que j'y retournerai peut être jamais. Parce que je ne peux pas oublier.

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