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02h05, la B.O. de Marie Antoinette. J'ai l'impression d'avoir 14 ans et de rêver ma vie au lieu de la vivre. Je crois que c'est ce qui me manque le plus durant l'année, de travailler la nuit et de ne plus la voir de la même façon. Je me souviens avoir passer des nuits à regarder le ciel par la fenêtre jusqu'à ne plus réussir à penser et m'endormir. Je me souviens des nuits sans sommeil à noircir les pages de ce carnet que je n'ai toujours pas fini. Des nuits trop courtes qui se finissaient sur mon canapé. De ma seule vraie nuit blanche, qui s'est finie sur une fauteuil parisien. Je me souviens être partie me promener au lever du soleil et revenir les converses trempés par la rosée, je me souviens du train le lendemain. Et puis, de toutes ces nuits d'étés trop chaudes pour pouvoir dormir à regarder mon plafond en refaisant ma vie 10 fois, 100 fois, jusqu'à trouver la force de dormir. Ces nuits où la vie n'est plus vraiment la même. Où on écoute Apocalyptica en pensant que demain, peut être, ça ira mieux, ou moins bien. Mais peut importe puisque c'est demain. Peut importe puisque demain il fera jour et que c'est un peu comme si on changeait de galaxie. Au final, je crois que j'ai plus créé mon monde de nuit que de jour. Je crois que mes plus beaux souvenirs, mes plus beaux éclats, mes meilleurs bouts de vies, je crois que tous ont eu lieu une nuit un peu comme celle ci. Une nuit ou on sait très bien qu'on devrait dormir, et ou on ne peux pas. Parce qu'il fait trop chaud, parce qu'on est trop bien, et parce qu'on a trop de vie dans les veines pour trouver le sommeil.

Je sais que je devait poser ici des mots doublement super mais je crois que c'était moyennement ma volonté du soir. Sinon, on a mit le feu à des tracteurs de paille pour déconner. Je sais que tout le monde s'en fout, mais je sais aussi que la seule régulière de ce blog trouve ça aussi stupide que moi.