Une mauvaise nouvelle appelant un mauvais souvenir; et un décès en rapellant un autre, je me surprend a trinquer à ta santé mamie, devant mes pâtes au gruyère. Que je sais pertinemment que je n'arrivais pas à manger.
J'ai allumé une bougie aussi, pour lui, et je sais déjà que je n'arriverais pas a l'éteindre à la fin de ce post. Comme un doudou, comme un truc rassurant, comme une présence futile qui me raccroche encore un peu a son souvenir. Pour matérialiser tout ça. Pour me raccrocher a un truc. Bêtement. C'est con les doudous. Presque aussi con que les souvenirs. Tu sais, le jour où à posé le nom qu'on redoutait tous sur ta putain de maladie. C'était Novembre. C'était la semaine où ils venaient de mettre les décos de noel en rayon à la jardinerie. Et je sais pas trop pourquoi ce jour là, je suis allée là bas, et j'ai acheté le plus joli père noël du rayon. On avait dit à l'époque que tu ne serais peut être pas là pour Noël. C'était triste, Noël 2014. C'était triste aussi parce que putain, j'avais pas hâte du tout d'y être. J'avais pas du tout envie que le temps passe. J'avai mon diplôme à préparer aussi. Pour début décembre. Et j'avais trop de trucs nuls a gérer à côté, à penser,  ou plutôt à oublier, cet hiver là. Alors voilà, j'ai acheté un père noël. Et après, je l'ai pas laché jusqu'à ce que tu partes. Au final on a fêté Noël avec toi. Et je l'ai gardé tout le mois de Janvier contre moi.
Aujourd'hui il surveille tranquillement ma cuisine. Toi t'es partie.
Et moi je brule une bougie pour un condamné. En pleurant sur mon téléphone. Avec des blagues carambar de l'autre côté du combiné.