Vendredi 23 septembre 2016 à 17:55

 Bon et moi? Comment ça va?

Je crois que j'ai besoin de poser ici les maux qui passent en boucles dans ma tête, pour les assimiler, pour les comprendre et pour les guérir. Une fois pour toute, ou une fois de plus.

Je me suis faite lacéré le coeur il y a 4 jours. Et ça a été tellement violent que j'ai oublié de respirer pendant environ 48 heures. Je me suis faite emporter par les vagues en milieu de la tempête, perdue au milieu des flots d'émotions et d'inquiétudes qui ont un peu tout envahi pendant ce temps la. Et puis ça c'est calmé. 

Et, au moment ou je pensais devoir affronter la période de solitude la pire de ma vie. Sans lui, sans rêves, sans soutien et sans envies. Je me suis retrouvée entourée d'eux tous. De mes collègues, de mes amis, et des siens, de ma famille et de moi même, aussi. Je me suis rendue compte que je ne serai jamais seule tant que je serait la pour me tenir compagnie. Et rien que pour ça je crois que j'ai grandi, un peu, en 4 jours. Et c'est sûrement aussi pour ça que ça fait mal. Grandir, on crois que ça se fait lentement, progressivement et naturellement. Mais non, grandir c'est une branche dans les pieds qui fait qu'on se casse la gueule, et dont on ressort avec ces cicatrices qu'on appelle l'expérience. Et ça fait mal 9 fois sur 10. 

C'est un peu ma satisfaction au milieu de tout ça. De savoir que je grandi, probablement pour le meilleur, un peu malgré moi. Je sais déjà que je ne laisserai plus personne passer avant moi. J'ai cru naïvement, romantiquement, que l'amour c'était tout donner à quelqu'un jusqu'à faire abstraction de sois même. Je crois que c'est un peu compliqué que ça, en tous cas pour le moment, et en même temps je sais que ça fait parti de moi. Que je suis dévouée, que je suis passionnée, et que quand je crois en quelque chose j'y crois complètement "Je veux tout, tout de suite, ou mourir". Je me suis toujours comparée a Antigone, et je crois que ça me ressemble toujours. Mais je crois aussi que j'apprends à ne pas mourir enfermée dans un mur que quelqu'un d'autre construit autour de moi. Je vais faire de moi même la meilleure compagnie possible pour moi même pour commencer. Même si je sais que je continuerai à aimer et aider inconditionnellement, parce que c'est ce qui me défini, et que malgré tout l'amour que j'ai pour lui, je ne le laisserai pas m'enlever ça.

Alors, pour apprendre a vivre seule, pour qu'il me manque moins, j'apprend doucement à reconnaitre ses défauts. A les énoncer, à les marteler: Son impulsivité, ses rêveries, ses mondes imaginaire dans lesquels il se cache trop souvent. Son entousiasme pour les nouveaux projets, qui retombent aussi vite qu'il trouve de nouvelles idées. Je fais comme si je les découvrait aujourd'hui qu'il me fait mal. Parce qu'au fond ces défauts la, je les connais par coeur. C'est d'eux dont je suis tombée amoureuse en premiere:  Son impulsivité, ses rêveries, ses mondes imaginaire dans lesquels il se cache trop souvent. Son entousiasme pour les nouveaux projets, qui retombent aussi vite qu'il trouve de nouvelles idées.Parce que je l'aime tout entier, sans vraiment vouloir le changer.

Parce que bon, oui je l'aime, et c'est aussi ça qui fait mal. C'est comme une pression permanente sur la poitrine contre laquelle je dois lutter a chaque respiration. C'est comme une boule de peur dans la gorge que je doit avaler à chaque déglutition. Je l'aime encore...Et même s'il n'est pas le premier a me faire mal, je crois -comme on croit toujours- que c'est le premier a me faire mal comme ça; Parce que j'y croyais tellement fort. Parce que tous ceux qui nous connaissent y croyaient tellement fort. Que personne n'arrive a y croire. Que tout le monde dit qu'il reviendra. Et que j'ai du mal a me donner des claques pour me persuader du contraire. Ca fait mal, parce que je crois que je n'arreterai jamais completement de l'aimer aussi je crois. Peut être différement, peut etre plus calmement, mais toujours un peu quand même, en pointillé du schéma que ma vie prendra. Je l'aime tellement, que j'ai déjà pardonné le mal qu'il me fait.

Il pense que l'univers à un plan pour nous. Très personnellement, je pense que l'Univers avait un plan parfait pour nous deux où l'on vivaient heureux avec plein d'enfants blonds. Et que même l'Univers lundi soir, n'a pas compris ce qu'il se passait. J'espère qu'on l'a pas trop énervé à tout foutre en l'air subitement. J'espère qu'il est pas vexé et qu'il n'est pas en train de se dire que maintenant on va morfler. Apres, peut être que des le début on n'aurait pas du se rencontrer, on a enchainer les mauvais timings pendant 3 ans. On leur a peter la gueule en équipe tout ce temps la. Alors c'est peut être ça qui a énervé l'Univers, il nous a peut etre mis un dernier mauvais timing dans les pieds. Un de trop. Parce qu'on fond cette histoire, cette rupture, on m'enlevera pas de la tête que c'est le dernier mauvais timing de notre histoire. C'est l'histoire de nous, qui avons tout, qui avons l'amour durable, honnête et tendre qu'on a pris le temps de construire. Et c'est l'histoire d elui qui n'est pret que pour les aventures courtes qui mettent des papillons dans le ventre pour un temps. Sans se laisser la chance de construire quoi que ce soit. On construit pas grand chose sur des papillons hormis des jolis souvenirs. Ca vole un papillon, ça s'éparpille, et ça ne vis pas longtemps. Apres, peut être que l'Univers est un salaud, peut être que son plan c'est de nous faire grandir tous les deux séparements pour un temps. Pour mieux se retrouver. Apres, j'ai toujours en l'Univers, mais j'ai aussi surtout toujours cru en moi pour être actrice de ma propre vie. Fais de ta vie le plus beau des romans.

Alors je vais faire comme ça, je vais faire de ma vie le roman qui me plait. Parce que la seule façon qu'on a pour que le temps de notre existence ne passe pas trop vite, c'est de le passer en n'ayant pas le sentiment de le gâcher. Je ne gâche rien en ayant mal, parce que j'apprend. Je ne le gâcherai pas a l'attendre, tout simplement. Je ne l'aimerai pas dans l'attente, je ne gacherai pas qui je suis, ce que j'ai, pour cette incertitude de bonheur au bout du chemin. Je l'aimerai, en écrivant mon roman, et il prendra la place qu'il voudra tout au long du chemin. Il reviendra peut-être, peut-être pas. Si il reviens je pense que je serai toujours là, un peu différent probablement, un peu grandie, un peu fragilisée. Plus sûre de moi parce qu'il ne m'en laisse pas trop le choix....

Enfin voila. Rupture J+4, ça va comme ca.

 

Samedi 27 août 2016 à 20:02

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Et un matin comme un autre, on repart à l'aventure. Un jour sans importance particulière nos pensées font leur chemins dans nos cerveaux respectifs, pour prendre la décision de sauter ensemble, dans l'inconnu de la vie. Et ça fait peur. Ca terrifie. Ca tiraille de l'intérieur comme une veille de rentrée scolaire. Comme postuler a son premier boulot. Comme partir de chez ses parents en regardant dans le rétro. Ca fait monter une boule dans la gorge, comme à chaque fois qu'on ferme un chapitre de nos vies. Sauf que cette fois, on le ferme à deux, pour écrire la suite ensemble aussi. Parce que le début de l'aventure, en vrai, c'est là. C'est quand on commence les sacrifices pour pouvoir y arriver. No pain no gain. 

Alors une journée comme une autre, on décide de ressortir de notre zone de confort. On décide de prendre tout ce que la vie à, sans attendre qu'elle veuille bien nous le donner. On décide de prendre son destin, de la même manière qu'on couperai son GPS en pleine nuit pour décider soit même de la route du bonheur. ça fait peur. Parce qu'on sera peut etre en retard, peut etre en avance, qu'on fera des rencontres ou peut etre pas, qu'on se trompera de route, ou peut-etre pas...Mais on l'aura fait, au moins une fois. Une fois de plus. 

Parce qu'on est accro à cette peur la mon amour. Parce que des que le piment de l'inconnu s'estompe pour laisser place a la routine de la vie, on s'ennui tellement fort qu'on déprime. On s'ennui a être obligé de se chamailler pour s'occuper. On s'ennui à en oublier nos rêves, à en oublier de regarder les étoiles quand il fait beau, à en oublier nos passions, à s'inventer des raisons de ne plus jamais avoir peur. On s'ennui a ne plus totalement savoir comment rire. On est accro a l'inconnu comme certains à l'alcool, pour a douce euphorie retrouvée. On partage cette folie commune que dans l'incertitude l'espoir existe, et qu'il vaut le coup. On est animé par la même énergie de bouffer le monde avant qu'il nous engloutisse, et terrorisés par la même certitude qu'une seule vie ne suffira pas. Il va falloir tout voir, tout faire, tout connaître, pour nous connaître nous même, et aux creux de ces épreuves apprendre a se souder l'un à l'autre dans une complicité qui n'appartient qu'à nous. 
Alors comme certains sortent le gin un dimanche soir par ennui, nous on rajoute des défis à notre quotidien. Et un matin comme un autre, on regarde la peur droit dans les yeux, en sachant que de l'autre côté tous les rêves sont à notre portée. Et un jour ordinaire, on décide d'affronter la peur pour aller les chercher.

Mardi 15 mars 2016 à 20:31

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J'ai pris un pause avec la vie. Avec ma vie. Depuis quelques temps. Depuis que je suis moins ici en fait. Sans m'en rendre compte, et sans vraiment le vouloir. J'ai arrêté d'être moi un peu pour savoir qui j'étais vraiment. Et je crois que je suis en train de trouver. Comme si je m'étais perdue beaucoup sans que personne ne s'en rende compte, pour me trouver un peu. Pour me rendre compte que j'avais besoin de me trouver encore. Beaucoup. On parle de voyages pour former la jeunesse, d'expériences et d'aventures pour se forger une personnalité et trouver un sens a nos vies. C'est un peu des conneries. En tous cas des mon cas. Moi, j'ai arrêté de vivre un peu pendant 2 ans. Et beaucoup pendant 5. J'ai tout mis entre parenthèse pour des études qui m'ont passionnées. J'ai limité mes passions et mes rêves pour qu'elles deviennent mon projet d'avenir. J'ai arrêté de rêver pour programmer, planifier et réussir. J'ai appris que le jour où l'on décidait de réaliser ses rêves, on arrêtait de rêver un peu. Et que ce jour là, on était capable de déplacer des montagnes. J'ai décidé en 2009 de prendre mes rêves pour ma réalité. Et j'ai réussi. J'ai tout bougé, presque tout sacrifié, et j'y suis arrivée. Sans m'en rendre compte. Sans avoir recul nécessaire pour réaliser, ni les sacrifices ni les réussites ni rien. La vie est passée, comme elle le fait toujours, et le quotidien a nuancé mon grand projet comme l'eau dans l'aquarelle de la vie. Les nuits blanches, les réveils tardifs, les peines de coeur, les voyages, les soirées, les naissances, les rencontres, les oublies, les décès, la vie a pris le pas sur le projet, sur les rêves et sur l'envie. Sans prévenir, sans bruits et sans traces. Inévitablement. J'ai cru que réaliser ses rêves c'était comme finir un niveau dans Mario. J'ai cru qu'à un moment je verrai écrit "You Win" et qu'on me donnerai des étoiles, pour me faire comprendre que je pouvais arrêter, que je l'avais mérité, que maintenant je pouvais passer à autre chose. J'ai cru que je saurai quand passer à autre chose. J'ai cru que je saurai savourer ma victoire. Que ça se fait naturellement. Que tout le monde sait apprécier ce qui lui est dû. Que le jour où on nous donne un diplôme, que le jour où on signe un CDI, que tous les matins en se levant pour faire le boulot de nos rêves, on savoure nos sacrifices et notre victoire. Et ben c'est des conneries aussi. J'ai rien savourer du tout. J'ai attendu qu'il se passe un truc, avant de réaliser que ce truc devait venir de moi. Et que je ne me le suis jamais accordé. 

J'ai cru devoir me trouver pour être heureuse, sans réaliser que je ne pouvais pas me trouver sans être heureuse. Je me suis encré l'équilibre dans la peau, au moment où j'oubliais a quel point je n'en avait pas besoin. Parce que mon équilibre a moi est dans le foutoir, dans le tourbillon, dans la folie et le désordre de la vie. J'ai voulu organiser ma vie pour la rendre meilleure sans voir que rien ne pouvais être meilleur que ce que j'avais. C'est une vieille comptine wu'on nous raconte enfant et qu'on oublie souvent parce qu'on ne la comprend pas. Mais ce que j'avais, avant, quand j'avais des rêves et des envie avant d'avoir des projets, c'était ça le vrai moi. C'était ça ma force et mon énergie. Ce que j'avais ado quand je voulais bouffer la vie. C'était ça qui me faisait briller. Tous ces bouts de moi qui j'ai sacrifier pendant tout ce temps. Toute cette vie que j'ai mis en pause, c'était ça le vrai moi que je m'efforce de trouver dans des choses qui ne me ressemblent pas. Et que j'avais tellement enfouit qu'il m'a fallut 1 an et lui pour le réaliser. 

J'ai réaliser mon rêve, et je crois que je vais enfin me permettre d'être fière de moi. En chemin, durant cette quête de reconnaissance et d'identité, j'ai découvert des choses sur moi que je ne renierai jamais, mais je crois qu'il est maintenant temps pour moi de me laisser aller a faire le chemin inverse. A retrouver le tourbillon de vie qui m'animait. De retrouver mes rêves, de reconquérir mon monde, de l'agrandir, et de m'en forger des nouveaux. De refaire ce chemin, encore une fois, plus loin et différemment, avec d'autre rêves d'autres plans et d'autres projets. Je ne suis pas sure de connaitre l'étape suivante et je ne suis pas sure de vouloir la connaitre. Mais j'ai appris, que ce que je cherchait depuis longtemps était sous mes yeux depuis le début. Qu'aussi débile que cela puisse paraître, je suis moi, depuis toujours, même si mon manque de confiance en moi m'a fait oublier ma personnalité et effacer des bouts de ma mosaique. Même si'il y encore des zones a découvrir et même si je resterai toujours en construction. J'ai appris que je n'étais pas une feuille blanche. Et je crois qu'il est temps de recommencer a l'écrire. De replonger dans la vie. Et d'en faire le plus beau des romans. 

Lundi 16 novembre 2015 à 22:20


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ça fait un petit moment que je n'ai plus les mots. Où qu'ils sont bloqués quelque part au fond de ma gorge, coincés entre mon coeur et mes doigts, au creux de moi, la où avant il y avait toi. ça fait un moment que j'ai envie de commencer à écrire un bout d'histoire et, où après trois mots je ne sais plus exactement pourquoi ni comment expliquer tout ce désarroi au fond de moi. J'ai toujours été douée pour raconter la douleur, la peur et la tristesse. Parce que c'était ma façon à moi de l'apprivoiser, de la surmonter et de la dépasser. Mais cette tristesse la... Elle était trop vive pour moi je crois. Elle était trop nouvelle trop soudaine trop moche, pour être écrite où que ce soit.

Mes mots pour toi, j'ai eu la chance de pouvoir te les écrire avant qu'il ne soit trop tard. Au moment où on te regardait tous décliner, où on essayait de se former des souvenirs à conserver dans de la parafine pour ne jamais les perdre. Au moment où l'on s'appliquait tous a mémoriser attentivement le son de ta voix qui déraillait déjà parce qu'on savait qu'elle ne durerai pas, au moment où on imprimait au coin de nos coeur ton sourire encore affuté, à ce moment là, j'ai eu la chance de t'écrire ce que j'avais toujours voulu te dire. Plus pour moi que pour toi, pour ne jamais regretter, pour ne pas m'en vouloir, pour être le plus sereine possible. Et pourtant... Je ne suis toujours pas sereine ce soir, ni tous les soirs, depuis le mois de Janvier.
Et étrangement, je n'ai jamais pu le poser. Nul part. Nul part ailleurs que sous la douche ou dans le train, quand, dans le reflet du miroir je t'aperçois au fond de mes yeux, quand au milieu d'un moment inapproprié je sais que je ne pourrai rien écrire, et qu'aucune trace de tout ne sera laissée...

Et ça aurai pu durer longtemps Mamie. ça aurai pu durer des années. Mais voila, ils on saignés Paris vendredi, et j'avais besoin de le dire. Et je ne peux pas le dire, sans parler de toi avant. Comme s'il y avait une liste d'attente au bout de mes doigts, comme si les sujets s'alignaient et ne se déplaçaient pas, comme si tout ce qui s'accumulait entre mon coeur et mes doigts devait sortir, un par un et dans l'ordre, pour que ça ai un sens, un peu. Pour moi au moins.

Ils ont saigné Paris Mamie, Vendredi 13. Et ça m'a brisé le coeur un samedi matin ordinaire. Mon monde n'a perdu personne, on n'a pas de blessés, pas nous. Mais ça m'a tellement retournée que c'était pas simple de travailler ce matin après ça. D'ici. De loin. Parce qu'au bureau il n'y avait que mon monde qui avait été chamboulé. Que comme quand t'es partie  Mamie. Les gens autours, ne ressentaient pas tous ça. Ce matin encore, il n'y avait que moi a subir les vague de souvenirs, de peurs, et de témoignages, heures par heures, tout au long de la journée. On n'oubliera pas, on se relèvera parce qu'on n'a pas le choix. Mais on a perdu un peu d'insouciance vendredi Mamie, encore...
Et ça s'accumule et c'est douloureux à encaisser... Et ça fait remonter tous les autres moments où j'ai grandit d'un coup parce que la vie m'a forcé la main. Et bizarrement ces tarés qui se font exploser au milieu de la rue ça m'a fait penser à toi. ça m'a fait penser a lui. ça m'a fait mal presque au même endroit d'une manière différente. ça m'a rappelé ta maladie et l'attente du diagnostic, ça m'a rappelé le deuil et la convalescence des survivants. On va s'en remettre de tout ça, parce qu'on est jeunes parce qu'on en veux parce qu'on y crois. Parce que le jour où on arrêtera de croire, on n'aura plus qu'a s'enterrer et franchement là tout de suite on a d'autre projets. On va continuer de croire aussi fort que l'on peut, on va tellement y croire que ça arrivera, on va recommencer à rire, on va commencer à en rire, on va commencer à oublier, à s'habituer. On va retourner à Paris. On va prendre ces événements de nos vies comme des pièces douloureuses de cette grande mosaïque qui fait de nous des êtres uniques, différents, et compliqués.
On va tout surmonter parce que ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort, et que Mamie, on a la chance de ne pas être morts. On a la chance de pouvoir encore se lever, encore espérer, encore aimer et vivre. On a la chance de pouvoir encore être libre, alors on va en profiter.

Mais pas maintenant, là tout de suite, c'est trop tôt c'est trop à vif et c'est trop compliqué. Là tout de suite on je me sens comme sur un bateau de sauvetage à l'étranger, avec pour seul objectif de rentrer au pays, d'enlaçer mes proches, ma famille, mes amis. De leur dire que je les aime, qu'on s'en remettra, qu'on avancera ensemble. Et puis une fois qu'on aura fait tout ça mamie, alors comme avant, comme à ton enterrement, je regarderai ma cousine, et on commencera à en rire ensemble, et à rire de nous. Parce qu'on n'aura plus le choix. Parce qu'elle sait ma cousine, que c'est quand on a le plus mal qu'il faut le plus rire. Que ça ne veut pas dire qu'on n'a pas de coeur, ça veut juste dire qu'on n'a pas d'autre moyen d'apprivoiser la peur et la colère. Parce qu'elle est mon pansement dans ces moments là tu sais, parce qu'en Janvier elle m'a refait sourire malgré moi. Alors en attendant de la revoir je vais essayer de me débrouiller toute seule, et puis on se verra, on sera triste, on sera fortes, on sera le plus drôle possible, et après ça promis on se bat. Apres ça. On y retournera.

Jeudi 27 août 2015 à 9:42

Je voulais ecrire, et je ne peux pas. Oublier en travaillant, et je n’y arrive pas. Je ne suis que l’ombre de moi meme. A l’arret. En attente de la vie qui me reprendra dans son sillage. Cher Univers, je ne sais pas si tu m’entends, je sais pas si ca t’importe et je ne sais pas si tu existe comme je voudrais que tu existes. Je n’ai jamais cru en Dieu, mais je crois en toi, depuis aussi loin que je me rapelle. Je crois en ce vide infini qui me fait me sentir si petite des fois, et si forte d’autres. Je crois que tes mysteres irresolus et que tes continents inconnus repondent aux questions que je me pose. Je crois en ces forces qui te regissent et qui nous traversent parfois. Je crois en la magie de tes hasard qui on un jour crees la terre, la vie, et moi aujourd’hui. J’ai a me rapeller humblement, quand les temps deviennent compliques, que je ne suis qu’une cellule de ton systeme nerveux, qu’une etincelle insignifiante dans l’etendue de tes etoiles, qu’une fraction de seconde dans l’histoire qui s’ecrit autour de toi. Je crois en toi comme une entite infiniment et eternellement protectrice qui nous a un jour permit d’exister et de trouver un sens a tout ca. Et puis parfois, mes problemes quotidiens ne me donnent plus la force de relativiser assez. Parfois, la vie s’arrete un peu de tourner ici bas et le vide qui nous entoure m’effraie au lieu de me rassurer. Parfois, comme aujourd’hui, meme regarder les etoiles ne m’aide pas a me sentir mieux, a me rassurer, a m’apaiser. Alors Univers, je sais que mes enjeux sont differents de ceux des forces qui te regissent, mais malgre tout, si tu pouvais faire en sorte que tout aille bien dans les jours qui suivent, ca serai sympa. Ca me permettrai de travailler. De sourire. D’esperer un minimum. Et je sais que tu ne fera rien de la haut, alors si tu pouvais me donner la force de me batter encore un peu contre tous les obstacles qui nous bouche la route, je t’en serai reconnaissante. Cher Univers, si tu pouvais me donner un signe que tout ira bien, je trouverai la force de continuer comme ca encore un peu. Juste un signe, n’importe lequel, n’importe quand, ca suffira. Merci.

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