Dimanche 20 avril 2014 à 15:25

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Vous étiez tous la. Pour moi. Et ça m'a fait rayonner le coeur comme rarement. Je repars au pays des moulins et des géants. 6 autres mois loin de vous tous, qui n'êtes plus les mêmes que la dernière fois. Alors on est tous parti manger ensemble une dernière fois. Et vous avez décidé que ce serai mon anniversaire. Vous avez décidé que comme on ne savais pas quand on se reverrai, on fêterai tout ça la même soirée. Et vous m'avez offert le courage de me faire encrer la peau. Et pour fêter ça et tout le reste, pour oublier qu'on allait se manquer, pour faire comme s'il s'agissait d'un jeudi soir ordinaire, on a bu, trop, et on ri, énormément aussi. ça sentait la vie cette soirée. ça avait une odeur de nostalgie en avance et de souvenirs gravés à jamais. Vous êtes le vent qui souffle dans les voiles de ma vie. Peut importe ou je pars, c'est grâce à la force que vous me donnez. Je vous aime putain! De toutes mes tripes. Vous allez me manquer tellement fort que vous ne vous rendez même pas compte que je suis partie!

Mercredi 2 octobre 2013 à 20:04

http://suicides.underground.cowblog.fr/images/womanatfosterbeachbyjonniedeed6ov6gh.jpg Je pense trop. Tout le temps. A propos d'à peut prêt tout. Et c'est fatiguant. Mais je crois que c'est une déformation professionnelle. A passer mon temps à analyser les comportements pour déterminer les besoins de demain, j'en fini par analyser vos réactions pour déterminer ce que sera notre avenir.
Du coup tu vois quand tu réponds pas au téléphone, moi j'ai peur. Je me demande où on en est. Je me demande à quel point on s'est perdu et à quel point on se retrouvera. Et j'en reviens à penser a nous deux. Je crois que tu es une de mes premières relations pas banales, la première d'une longue lignée. Je crois qu'on a passé 22 ans a se trouver, se perdre, se retrouver, et s'éloigner sans bruit. Je crois qu'on a passé 22 ans à s'aimer sans toujours se comprendre, à toujours vouloir se comprendre sans jamais oser se livrer. L'avantage avec toi c'est que je sais que je ne te perdrai jamais. Que tu ne bouges pas. Tu restes un point de repère fixe dans ma vie en bordel. Parce que honnetement, si on cherchai dans le dico la tout de suite maintenant la définition de foutoir, je suis sûre qu'il y a mon nom à coté. Je ne pensais pas que le bordel que j'accumulai sur mon bureau à 15 ans pouvais se répercuter à ce point la dans ma tête et dans ma vie 8 ans plus tard.  Enfin bon, globalement ça me va, c'est créatif le bordel, ça me colle à la peau depuis que j'en ai eu la possibilité. Par contre j'aimais bien quand je pouvais te le raconter. Aujourd'hui j'ose plus tellement. J'ai l'impression de te prendre du temps, j'ai l'impression qu'à côté de ta vie à toi, c'est pas trop important. Parce qu'en vrai, en fait, il ne se passe rien. Ca se passe toujours dans ma tête ce type de raisonnement. Ca prend tout mon temps, ça me fait du bien, ou du mal, au choix. Ca commence à guider ma vie, à me faire choisir une destination, à me tracer doucement un destin. Mais ça ne se voit pas. Ca se contente d'etre la et de bouillonner au fond de moi.
Du coup, quand tu finiras par m'apeller, je ne suis pas sûre de savoir vraiment quoi te raconter. Je ne suis pas sûre de savoir te dire que je suis terrorisée par l'année qui s'annonce, même si je sais que tout ira bien et que je vis surement un des moment les plus excitants de ma vie, j'ai peur de ne pas être à la hauteur de mes rêves. Et parfois, ça me paralyse. J'aimerai bien que tu le saches pourtant. Juste pour me dire que tu me connais. J'aimerai que tu sache aussi que tous les jours je réalise que je finirai par partir loin pendant un paquet d'années. Et que j'ai peur que votre monde à tous tourne sans moi, et pourtant, je crois que je n'ai pas le choix, que je dois partir si je veux finir par me trouver. Je n'ai pas le choix parce que c'est presque écrit dans mon ADN que je dois foutre le camp en vrai, pour longtemps, pour que tous vous me manquiez tellement que je finisse par me prouver que toute seule je m'en sors quand même. Et ça me fait peur. Alors d'ici Février, j'ai envie de profiter de vous. De vous voir le plus possible, de vous connaître le plus possible, de lier tellement fort votre histoire à la mienne qu'elles ne se sépareront plus jamais. Envie de pouvoir dire "And the distance is not true, when we know it's me and you".
Sinon, j'aimerai te dire aussi à quel point mon coeur est une ruine et à quel point je m'en fout. Quand j'en parle à Manu, il me fait la moral pendant tellement longtemps que je crois que lui même finit par oublier ce dont on parlait au début de la conversation. Il joue au grand frère, celui qui à l'expérience necessaire pour que je me plante moins que lui, dans le fond c'est plutot mignon. Ce que j'ai toujours préféré avec toi, c'est que toi tu ne joues pas, du moins pas avec ça. Parce que tu as compris, et tu m'as fait comprendre, qu'un rôle comme le notre, ça s'invente au fur et à mesure de la vie et qu'aucun stéréotype de ce que la fraternité devrait-être ne colle tout à fait à nos vies. Alors je sais que quand je te dis que je suis en bordel, un peu bancale et que je m'en fout parce que je sais que ça passera, je sais que t'essayeras pas de me réparer, tu m'expliqueras peut être comment je fais moi, pour me réparer toute seule, mais tu feras en sorte de ne pas me sortir ces phrases toutes faite qu'on balance à sa frangine quand elle se fait piétiner l'espoir par un sale type, et c'est pour ça que j'ai envie de t'en parler. Je ne sais pas si tu souviens, il y a longtemps tu m'as dis "Le matin où il ne sera plus la première chose à laquelle tu penses en te levant, tu auras fait le plus dur"  et bien cette phrase j'y pense tous les matins en ce moment. Et ça aussi, j'aimerai que tu le sache. Mais j'ose pas. 
Enfin, j'aimerai réussir à te dire à quel point je suis fière de toi. Et à quel point ça compte pour moi que tu sois fier de moi. Et je crois que quand tu m'appelleras, je n'oserai pas. Même si je ne me l'explique pas vraiment, c'est toujours plus simple de raconter des banalités que d'expliquer ce qui se passe dans nos têtes. Enfin bref... Si j'ose pas, je crois que je te montrerai ceci. ça sera toujours ça!

Lundi 7 janvier 2013 à 23:07

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J'ai passé la journée avec des mots dans la tête, en anglais et en français. Des mots qui ont passés la journée à tourner au fond de moi, et ce besoin de les coucher quelque part. De les encrer pour qu'ils arrêtent de bouger.
J'ai été malade au milieu de la nuit, et comme chaque fois quand ça m'arrive, je me met à penser en anglais sans m'en rendre compte, et je déteste ça. De perdre tellement le contrôle de son esprit qu'il change de langue malgré lui. Je déteste ça tellement que j'ai pris une douche à 3.00 am pour retrouver mes esprits. 

Sinon, je me sens chez moi, dans cette maison, dans cette entreprise, dans cette ville et avec ces gens. J'ai mit 4 mois à trouver parfaitement ma place, mais je l'ai trouvé, parfaitement. Aujourd'hui, je n'ai plus besoin de me forcer avec personne. Je n'ai plus besoin de chercher mes mots en anglais, d'hésiter à envoyer des textos, de me demander si j'ose organiser une sortie, de vanner mes collègues de bureau. Alors je crois que 4 mois, c'est mon temps d'adaptation complet. Et c'est plutôt bon à savoir.
Je me demandais il y a un mois si les amis que je me faisait ici étaient de vrais amis. Et je crois pouvoir dire que oui. 

J'ai des rêves épistolaires d'Amérique rivé au coeur. Et plus l'hiver s'installe, plus je rentre dans mes histoires et dans mes contes. Plus je m'invente de vies un peu partout dans le monde, de la musique en fond du matin au couché et des paysages qui défilent sans que je ne les regardent plus. Du plus loin que je me souvienne ça à toujours été comme ça. Plus la température extérieure baisse, plus je me réchauffe au creux de mes rêves et de mes souvenirs. L'hiver c'est la saison où la gamine, que j'ai perdu il y a longtemps à grand coup de réalité et de maturité, reprend le dessus, et me parle de ces endroits ou je la retrouverai peut etre un jour. 
J'ai un droit de vie réelle 3 saisons par an, mais l'hiver non, l'hiver j'ai l'obligation d'un regard vers le passé, à trouver dans mon présent pour mieux construire mon avenir. 

- Je suis dans l'attente d'un été où je me trouverai et d'un hiver où les rêves dans lesquels je plongerai ne seront pas les même que l'année d'avant -

Jeudi 27 décembre 2012 à 19:12

 Noel c'était il y a 3 jours et c'est aussi demain, comme tous les ans. Mais en un peu différent. Parce que cette fois, j'habite plus vraiment chez moi. J'habite chez elle. Je me sens partir doucement de cette maison qui m'a vu devenir moi depuis 21 ans. Parce qu'ici c'est devenu chez mes parents. Avant d'être chez moi. Alors ce soir je suis ici, parce que c'est Noel demain. Et les posters de mes 17 ans me regardent de travers. A cause des punaises que je n'ai jamais pris la peine de remettre. Et aussi un peu parce qu'ils se demandent ce que je fais la, entre les rouleaux de papier peint entreposés et le courrier pas encore ouvert. Et les livres, les CDs et les bijoux qui ont arreté de vivre en septembre 2009 ont comme un goût de crème glacée à la vanille, d'air de reggiani, un goût de douce nostalgie, qui vous berce pour le reste de votre vie. Revenir ici, même si c'est pres de chez moi, même si c'est toujours un peu chez moi, c'est toujours comme m'enfermer dans mes 17 ans. Rien n'a bouger, ni les roses en verre, ni les photos ni les cours de maths et de philo. Pourtant je vie ici, 2 mois par an et un week end sur 3. Et pourtant ça ne vie plus vraiment. Pas comme si c'était mort, morne et triste. Plutot comme si c'était en pause, comme si ça flottait doucement au dessus de la vie dans laquelle je cours sans arret. Ici, cette piece, chez moi, c'est mon enfance matérialisée entre 4 murs, mes souvenirs tranquillement posés sur chaque centimètres carrés, et qui semblent me dire : Allez, part, court, vole, nous on sait d'où tu viens et ça ne partira pas en poussière de sitôt. Mes racines dans 15 m², avec mon chat roulé en boule en plein milieu, mon point de chute et ma pause avec la vie. Il y a un temps, quand dans ma tete tout tournai trop vite je m'échappai le plus vite possible le plus loin possible d'ici. Maintenant, j'y reviens, des que j'ai besoin d'une pause de vie dans mes veines, dans mon souffle et dans ma tete. 
Noel c'est ça maintenant, pour moi, un retour aux sources, une pause dans mon espace temps entre la fin et le début de l'année, une bulle flottante entre deux années et entre deux époque. Une bulle de mon passé au coeur de ma vie. Noel, c'est la crème glacée à la vanille de mon enfance qui sent la clémentine et les rires de mes neveux, qui muent tout au long des années.

Dimanche 25 novembre 2012 à 17:53

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C'est le bruit du vent qui m'a réveillé ce matin à 14h30. Et puis 30 minutes plus tard je trouvais le moyen fermer la ventillation qui faissait siffler tout l'appartement. Habiter au 10eme étage, ça donne au vent le droit de souffler si fort le long des fenetres qu'on ne s'entendait plus parler. Mes chaussures me détestent, parce qu'elle sont tellement pleine de bières qu'elles ont changé de couleur, j'ai passé la journée à les laver mais je sens bien qu'elles m'en veulent toujours assez. Apres avoir vécut des festivals et un séjour à stockholm brulées par la neige. La soirée d'hier, 6 heures, à réussit à être l'élément le plus traumatisant de leur vies. Et un des plus génial de la mienne. 
Je m'habitue à ici, tout en ne m'habituant pas à ne pas pouvoir le partager avec vous. J'aime parler anglais toute la journée, j'aime commencer chaque nouvelle recontre par "Where are you from? What are you studying? Who do you know over there?" avant de continuer sur d'autres formalitées. Ici, on a tous une liste dans la tete avec des nationalités et des domaines d'études. On recroise les même tete de plus en plus souvent et on commence doucement à comprendre le réseau. La vie erasmus, c'est un peu une année sabatique avec la vie. Parce qu'on n'a plus tellement de conventions à respecter et que ça libère la tete pas mal. Et en même temps, on est seul d'etre trop entourée. Je ne me plaind pas du tout, j'aime et je suis sure que j'aurai cette expérience tatouée dans le coeur pour mon éternité. Mais si je l'aime à ce point, cette demie année loin de tout ce qui a été chez moi auparavent, c'est surtout parce que je sais que c'est temporaire, et que je vous ai vous la bas qui m'attendez un peu. 
Un dimanche a vous lire sur internet, c'est tout ce dont j'avais besoin :) je ne sais pas si mes rencontres d'ici deviendront des vrais amis, mais même si ce n'est pas le cas ce n'est pas vraiment douloureux parce que des amis j'en ai déjà, et des vrais! 
 

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