Jeudi 15 novembre 2012 à 23:43


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Aujourd'hui c'était l'hiver, un brouillard à couper au couper. De mon 10ème étage on ne voyait pas le sol, on ne voyait pas le monde, je ne voyait que mon reflet en serviette à travers la fenêtre. Et cet instant n'aurait jamais du s'arreter. J'ai fait du thé juste pour avoir l'odeur dans ma chambre. Et j'ai mit yodelice. Parce que c'est la nouvelle BO. J'ai décidé que les Pays Bas sentiront le thé rooibos et Yodelice. And I just can't get over you.
Parfois on part pour fuir des gens. Lu, il est parti à cause d'une fille. Il a traversé la planète pour ne plus y penser. Et il y pense toujours. Moi je suis partie pour retrouver quelqu'un perdue au creux de mon enfance. Et je crois que je vais la chercher longtemps. J'ai actuellement besoin d'un plan, un plan B ou D, un peu foireux mais un plan quand même. 
J'ai une vie qui ressemble à un tourbillon de plein de truc en vrac et j'ai même pas envie de ranger. J'ai juste envie de tout laisser tourner autour de moi et de me poser dans son canapé pour lui raconter tout. La seule façon de ranger mon vrac c'est de lui en parler et elle le sait trop bien. En fait, j'ai pas besoin de ranger la plupart du temps, juste de mettre un mot sur le mouvement. Après je m'y retrouve assez naturellement. Mais la j'ai un peu de mal, j'ai dans la tete de l'anglais du hollandais de l'allemand et du chinois pour nommer les gens alors ça n'avance pas et ça ne donne rien. 
Au boulot, j'ai passé la journée à boire de la soupe réhydratée. Et j'ai autisté. Avec de la musique et au fond de ma chambre après. J'ai le mal du pays comme on a le mal de mer : en ne comprenant pas pourquoi. Je suis bien la, c'est beau la mer, c'est reposant c'est formidable. Et pourtant je ne me sens pas très bien. Je vais faire ce que je fait de mieux dans ces cas la. Bouger, et vivre, pour ne surtout pas penser. 
Il parait qu'on a aperçu une nouvelle planete. J'ai encore des envie d'ailleurs. J'ai toujours des envie d'aileurs, de plus loin. Depuis toujours en fait, mais aujourd'hui je sais pourquoi. Alors je parle à la gamine au fond de moi en lui demandant d'attendre encore un peu, que je mette au point un plan crédible pour tout ça. Et ça me permet d'avancer dans le présent. Le problème avec cette envie de foutre le camp collée à la peau c'est qu'on vis dans le futur sans jamais regarder autour de soit. 
Je crois que c'est pour ça que le bordel j'en ai rien à foutre. Parce que tout ce qui se passe maintenant je m'en fout. Moi je veux etre plus loin. Il y a des fois, comme ce matin. Ou le temps s'arrête et ou je ne veux etre nulle part ailleur que la ou je suis. Des instants magiques ou tout est suspendu à l'éternité. Mais ça ne dure jamais. Il y a toujours un moment ou la vie de pousse à courir devant elle. Pour oublier et pour me souvenir en même temps. Il y a toujours un temps où je ne suis à ma place nul part, même blotti au coeur de mes rêves. Il y a toujours un temps où j'ai le mal de mer... Et ou je dois aller me réfugier au creux de leurs vies à elles, ou je dois parcourir la route jusqu'a leur vie pour me retrouver moi, au présent. Le seul endroit de mon existence où je suis toujours à ma place, c'est contre vos sourires. 

Heureusement je pars demain retrouver mon arc en ciel. J'ai le mal de mer de la vie ce soir. Parce que ça tange trop dans tous les sens quand vous n'êtes pas la pour me servir d'ancre. Pour amarrer mes projets et pour leur donner un sens. 

Samedi 27 octobre 2012 à 21:00

[N'empêche, si tous les dictateurs et généraux du monde avaient un chat endormi sur les genoux, je serai plus tranquille] G.Lagaffe

Et maintenant je reconnnais mes collègues à leur rire et mes colocs au bruit de leur tong, et aux nombres de pas qu'ils prennent pour traverser le couloir. Et maintenant, je me sens chez moi. Dans mon appartement et dans la ville. Et du coup, mon chez moi, celui qui est rempli de gens qui m'aiment me manque un peu.  Maintenant que tous ces lieux sont devenus normaux, quotidiens, ordinaires. Il va falloir les remplir de gens à aimer et à qui se confier. 
Et en même j'ai pas envie de faire l'effort de m'ouvrir aux gens. Parce que des amis et des gens à aimer j'en ai déjà tellement la bas que je ne sais plus si ça vaut ou pas de sortir de ma coquille.


Jeudi 25 octobre 2012 à 23:38

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De toutes façons j'ai jamais trop aimé la perfection. J'ai toujours compris Wendy pour ça. J'aime les gens pour leurs défauts plus que pour ceux qu'ils n'ont pas. Je crois que je me connais trop sur ce point, je connais trop bien mes faiblesses et je ne supporte pas de voir des gens parfait me renvoyer en pleine figure ce que je ne suis pas. Peut être aussi que j'aime creuser les gens, j'aime connaître les reliefs que la vie à façonnée sur leur parcours. Il y a longtemps, quelqu'un qui à trop pris l'habitude d'être important dans ma vie m'a dit qu'on avait tous un talent. Un don. Une qualité naturelle qui donne ce caractère si particuler à nos existences. Je crois que le mieux c'est de percer les gens. La plupart du temps. Parce que sans m'en rendre compte je fini toujours par être l'épaule sur laquelle on vient tout dire. Peut être parce que je parle trop, peut etre que j'ai la tête de quelqu'un prête à écouter davantage. Au fond je n'en ai aucune idée, et je n'ai pas vraiment envie de savoir. 
Alors peut être qu'a force de laisser les gens me montrer leurs défauts, j'ai appris à les aimer pour ça. Parce qu'il y a toujours un moment où les gens arrêtent de faire semblant, arrêtent de vouloir se montrer sous leur meilleur jour, arrêtent de vouloir séduire et de prétendre. Et c'est toujours ce moment là que j'attend le plus. Le moment où les gens on assez confiance en moins pour être vrai, pour me laisser voir leur défauts, et leur dire " Et, t'inquiète pas, je le savais, je t'aime quand même". Je crois que je ne suis définitivement pas de celles qui partent aux premiers orages et aux premières révélations, parce que c'est gratifiant, la confiance que les gens finissent par mettre en vous dans ces moments la. Tous ces petits défauts qui mettent du reliefs dans les yeux des gens, qui nous forcent à les apprendre mieux, qui nous aident à comprendre les notre. Les défauts de la vie qui nous force à rebondir et à se découvrir sois même... La vie, la vraie, celle dans laquelle on vis au lieu d'exister. Cette vie là se contente d'être une succession d'innatendu et de défauts enchaînés. Alors vraiment, le bonheur, l'équilibre génial qui donne la force de sourire toute seule sans raison, la magie de nos vies et le piquant de nos journées, ce n'est définitivement pas la perfection.

Vendredi 19 octobre 2012 à 1:52

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[ On m'a dis que t'etais là haut, j'ai mal a le croire ce serai trop beau, pourtant j'avoue que parfois d'ici bas, je leve les yeux aux cieux je regarde vers toi ]

1 Heure du matin aux Pays-Bas, et tu me manques un peu. Comme le soleil nous manque à la fin de l'hiver. On sait très bien qu'on a réussi à vivre sans pendant 3 mois, on sait très bien qu'on pourrai continuer davantage, d'ailleurs, on ne sait plus vraiment ce que ça fait de ne pas pouvoir dormir parce qu'il fait trop chaud, la sensation d'étouffer parce qu'il n'y a plus d'air nul part. En février, on est tous incapable de décrire précisément l'été suffocant d'Aout dernier en centre ville, pourtant on s'en souvient. Nostalgique mais incertain. De la même manière que j'ai oublié ton regard et ton rire, que le son de ta voix s'est égaré dans mes souvenirs, de la même manière dont le soleil nous manque à la fin de l'hiver sans qu'on se souvienne vraiment de la chaleur. Tu me manques. 
On n'était pourtant pas amis, pas proche, je ne t'ai jamais rien confié, rien avoué, rien déclaré. Je ne t'ai jamais dis je t'aime et pourtant, je t'aimais. Je t'aime toujours et pour longtemps encore je pense, j'aime l'image que j'ai construit de toi depuis le temps, une espèce de patchwork de souvenirs, de mots d'elle, et d'eux, de photos de films et un peu d'idéalisation, comme on idéalise toujours les gens qu'on ne connais pas assez. J'aime ta petite histoire qui cotoie la grande histoire dans ma tête. J'aime avoir ton souvenir qui me tiens compagnie quand j'entends parler de 39-45. Je ne sais pas quelle grande histoire est aujourd'hui en train d'accompagner ma petite histoire quotidienne, je ne sais pas s'il y en a une, mais ici pour moi, l'histoire c'est toi.
1 Heure du matin aux Pays-Bas, et tu me manques un peu. Pas comme si j'allais pleurer, pas comme si j'allais arreter de manger et m'enfermer. Juste, tu me manques comme si je pensais à toi presque tous les jours. 5 ans après. D'ailleurs, depuis toi, enfin, depuis la vie sans toi, j'ai arrêté de m'enfermer. J'ai trop de regrets au creux du coeur de n'avoir pas assez vécut avec toi, j'ai trop de point de suspensions, pour faire semblant de vivre a moitié maintenant. J'ai appris à dire je t'aime, un peu trop souvent mais toujours sincèrement. Parce que, de souvenir d'enfant, je ne crois pas te l'avoir déjà dit. Elle m'a rassuré un peu, elle m'a dis que tu le savais, elle m'a dit qu'un homme sait toujours ces choses la. Aujourd'hui, je réalise bien que s'il y a une chose que les hommes ne savent pas, c'est qu'on les aime, mais t'as jamais été comme les autres, alors j'ai envie d'y croire. 
"On ne la verra pas grandir celle là", ça tombe bien, j'ai pas grandi. J'ai pas tes gènes de ce côté la, à vrai dire je ne sais pas si je les ai quelque part, mais tu es tatoué en moi si fort que c'est un peu pareil. Il y a une partie de moi qui mesure 2 mètres et qui a les yeux bleus. Tes yeux, que j'ai été la dernière à immortaliser. Si j'avais su cette année la, que c'était mon dernier anniversaire où je la verrai sourire, je pense que c'est elle que j'aurai photographiée. 
1 Heure du matin aux Pays-Bas, et tu me manques un peu. Le monde est devenu ce qu'il devait devenir, complétement fou. Et trop petit. La vie ici est ce qu'elle a toujours été, mais on va un peu plus loin qu'avant. Je dépasse les frontières pour 6 mois, et elle trouve ça fou. J'aime à penser que quelque part toi, tu comprends. J'ai appris des tas de trucs sur moi et sur les autres, j'ai appris à me souvenir des gens avec des larmes dans la gorge et des rires dans les yeux. J'ai appris à laisser partir les gens. A savoir ce que je voulais et à croire en mes rêves. A ne pas faire de concessions avec ma vie. J'ai appris à accepter mes défauts, sans même plus essayer de les corriger. Et même si j'ai encore du mal à accepter le regard des autres, je commence à faire avec. J'ai pour but de faire de ma vie le plus beau des romans, et je crois que ça ne commence pas trop pour moi. Tu vois, tout va bien ici bas. Du moins pour moi. Les nouvelles du monde vivant sont plutot bonnes quand on ne regarde pas ce que les hommes infligent aux autres au Moyen orient, en Afrique du nord, en Asie, en Amérique et en Europe. Dans la bulle que je me construit depuis 21 ans, les nouvelles sont plutot bonnes. Mais j'aime à penser que tu le sais déjà. J'aime à penser qu'une partie de ce qui fût toi il y a longtemps perdure et garde un oeil sur moi. 
1 Heure du matin aux Pays-Bas, et tu manques un peu à mon univers. Rempli de ton souvenir mais pas assez de ta vie. 

[ Par acquis de conscience, j'ai prié Dieu d'exister ]



Vendredi 12 octobre 2012 à 1:09


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ça fait un an, et j'ai toujours pas ranger le vrac dans ma vie. Enfin un peu. Mais non. Je suis un peu en train d'apprendre à vivre avec moi. J'ai longtemps cru que ma thérapie, c'était les mots, c'était écrire. Poser des bouts de vies pour avancer. J'écris toujours quand j'ai un truc en tête qui ne veut pas partir. Comme ça je n'ai pas l'impression de penser pour rien. Ecrire, c'est ma façon de sortir ce que je pense caché au fond de moi qui reste en boule et qui grogne d'habitude sans que j'arrive bien a le démeler. Je pensais, que l'écriture c'était ma thérapie. J'ai eu une psy avant, et elle m'a juste appris à fixer des livres dans une bibliothèque pour arreter le temps. Elle ne m'a pas vraiment appris a me connaitre. Elle ... elle a dû apprendre à me connaitre, plus que moi j'ai appris par elle. Parce que je n'avait rien a lui prouver, rien a lui dire, rien a lui confier. C'est la que j'ai commencé à écrire, mais pas ici. Plus loin sur la toile, des mots qui se sont effacés aujourd'hui. 
Et puis la ce soir, je réalise que ma vraie thérapie. Celle qui me fait apprendre a me connaitre vraiment. Ce sont les gens. Ce a qui j'ai envie d'expliquer qui je suis. Ceux que j'ai envie de découvrir. Ceux qui arrivent dans ma vie pour qui je dois me synthétiser. Ma thérapie. Ce sont les mots. Ce sont eux qui me m'apprendre à vivre avec moi. Mais pas ceux que j'écris pour moi, ma thérapie, ce sont les mots que je cherche pour les autres. 

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