[ Prête à toutes les conneries ]

Mercredi 26 septembre 2012 à 0:33

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Je crois que c'est pour ça que parfois en me levant j'ai un noeud dans le ventre. Parce que je rêve. Parce que j'avance. Et que je le vois. Et en même temps, j'aime cette routine qui commence à s'installer ici. J'aime reconnaître mes colocs au bruit de leur tong. J'aime recevoir des invitations a venir manger le dessert via facebook. Lu qui joue la petite musique de Mozart à la trompette, et Stephan qui fait la baleine sous la douche. Les blagues cyniques de Paul. Futurama, South park, Friends. En anglais sous titré hollandais. Le thé, le vin, le frigo de bière. Mon fromage congelé, et eux qui ralent parce que décidément, ils ne s'y feront jamais. Les sorties de douche. L'installation des étagères et le calendrier des tâches. J'aime l'ambiance qui s'intalle entre nos 4 murs. J'aime les rires que j'ai en anglais et les mots de français, de suédois, de chinois ou de néerlandais qui sortent parfois quand on s'énerve, ou quand on bois. J'aime les entendre dire que tout est de ma faute, m'accuser de tout. J'aime les entendre rire devant la télé depuis ma chambre et venir me moquer d'eux en me faisant une place sur la canapé. J'aime ici. Vraiment. Je pense que c'est pour ça, parce que tout ça est trop irréel, et trop beau pour etre vrai, que parfois j'ai un noeud dans le ventre en me levant le matin.

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[Ah ben, bueno ! Bueno ! Super bueno !]

Lundi 10 septembre 2012 à 0:47


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" Le bordel qui habitait là ressemblait totalement à celui qui m'habitait depuis toujours. C'est comme si leurs engueulades c'était celles qui avaient lieu dans ma tête en permanence depuis que je suis tout petit."

Le bordel ici, il y en a pas vraiment. Du moins, moins que dans ma tête. Et il est chinois, suédois et hollandais. Mon auberge à moi, elle est plus asiatique qu'espagnole et on y regarde harry potter en anglais sous titré chinois. J'ai des répliques de films qui me reviennent un peu tout le temps. Et j'aime l'idée d'être un peu tout ça en même temps. Je sais que ça énerve certaine personne, d'être une mosaique de personne, mais moi je trouve ça chouette. Je n'ai pas l'impression d'être moins moi, j'ai l'impression d'être plus vivante. Plus vivante parce qu'au fil des rencontres je deviens moi, mais aussi eux un peu. Et je deviens un tout, qui deviens moi. Une sorte de cercle sans fin ou on s'enrichi autant qu'on influence les autres. Et je trouve ça chouette, les mosaïques. " Je suis pas un, je suis plusieurs. Je suis un vrai bordel. "

" Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective, des suites de bâtiments vides de sens. Tout est inconnu, vierge. Voilà, plus tard on aura habité cette ville, on aura marché dans ses rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ses bâtiments, on y aura vécu des histoires avec des gens. Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue on l'aura pris dix, vingt, mille fois. Au bout d'un moment, tout ça vous appartient parce qu'on y a vécu. "

Pour le moment ça ne m'appartient pas du tout. Mais je sais que ça viendra. Je sais que j'aurai des histoires le long de ces rues, dans ces batiments et dans ces cafés. Je sais que je me sentirai chez moi un jour. Que je n'aurai plus peur de la façon dont les gens me regardent, de la façon dont le parle ou de la façon dont je regarde ma carte quand je cherche à rentrer chez moi après m'etre perdu dans des rues du centre ville. Parce qu'aujourd'hui je ne réalise pas que j'habite ici. Je m'approprie les placards de l'appartement. Mais pas encore les rues de la ville. Et j'ai hate. Tout en sachant que le temps passera tellement vite ici, que j'ai tout interet à le retenir le plus possible.

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[ Tu as toute la nuit, pour en être amoureuse ]

Mercredi 5 septembre 2012 à 21:50

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Il faudrai que vs voyez ça. Parce que c'est beau. Partout. Il y a tellement à voir que j'ai l'impression de ne plus rien voir du tout.  Et puis, il faudrai que j'apprenne vraiment a faire des photos. Parce que ça vaut vraiment le coup... mais la nuit moi je sais pas prendre du tout. Alors il faut que vous veniez.
Sinon, j'ai été acheter des pack de jus de fruit. Pour le boulot. Dans 4 supermarché différents. Et puis, je ne parle toujours pas. Dans une bulle, comme celui avec la maladie des os de verre. J'ai peur de me casser si j'ouvre la bouche. Alors je ne parle pas. Mais c'est plutot agréable. Parce que pour une fois personne ne me demande de parler.
La vue ici, c'est tout ce que je veux retenir. Ca et le rire de mon tuteur, parce que même si je ne comprend pas le néerlandais, je rigole en l'entendant. Et puis je vais acheter un vélo. Et un téléphone. Et puis jaurai l'impression de vivre ici un jour je pense. Enfin je crois, j'espère. Pour le moment j'habite la. Mais je n'y vis pas vraiment.

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[ Dans ton histoire, garde en mémoire, nos aurevoirs]

Vendredi 31 août 2012 à 14:33

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Je voulais prendre un carnet, pour raconter le début, l'aventure, les impressions et les regrets. Parce qu'un carnet ça reste, même en cas d'attaque nucléaire ou de démagnétisme terrestre, un carnet avec des mots dedans, ça reste. Mais j'écris moins, moins bien ou trop différement lorsque je sais que je ne serai lue par personne. Alors je crois qu'ici, ça va devenir doucement un carnet de voyage. Peut être que je retrouverai mon appareil photo et que j'immortaliserai tout ça. Peut être.
Je pensais pas que j'y ariverai. J'ai l'impression de parler a la gamine qui rêvai à 13 ans de partir loin pour tous les oublier et pour se retrouver, de lui dire tu vois, parfois ça marche, parfois on crois à ses rêves et ils se réalisent, simplement, naturellement, juste en les nourrissant assez pour qu'ils se concrétisent.
Je pars, et je sais que ceux qui m'aime ne me suivront pas. [Puisque nous t'aimons trop pour te retenir] Je sais que je vais grandir, me découvrir et prendre confiance en moi. Et j'ai hâte. Depuis toujours, j'ai peur de l'inconnu, j'ai peur de me lancer, de partir, de vous perdre. Mais cet inconnu là, je l'ai trop rêver pour le redouter. [ Puisque ta maison, aujourd'hui c'est l'horizon, dans ton exil essaie d'apprendre à revenir ]

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- Whoever bring the night -

Lundi 27 août 2012 à 16:16

 Je pars dans 4 jours, et j'ai presque pas peur. Tu vois, j'ai pris une feuille blanche pour un joli bout de roman à venir. Je crois que la solitude aidant, ça va beaucoup plus se remplir par ici, d'ici à Février.
Sinon j'ai marché et vu des marmottes et des chamois. J'ai faillit mourrir 2 fois mais finalement je suis toujours la. Et puis il est né, et pour la première fois depuis 13 ans, j'ai rien contre son prénom. Un peu comme si la boucle était bouclée, et c'est pas plus mal je crois. Il y a des noeud un peu partout dans mon corps dans mon coeur et dans ma tête. Et je commence à parler plus souvent anglais que français. La faute aux rencontres et aux projets. La faute à la vie qui a décider de continuer malgrè l'année dernière nous qui ne ressemble pas à grand chose. It's like bagdad you know... Comme il dit. 
Et puis, j'ai repeind une cuisine cet été, et je réécoute cette musique de bourrin qui fait du bien au coeur. 
L'après FDAB c'est toujours un peu compliqué à gérer alors, j'ai hate de replonger dans la vie des lundi, hate et peur en même temps, peur des géants, de leur langue de barbares et surtout peur de moi. J'apprend à faire du vélo sans roulettes, alors j'ai peur de ne pas être àla hauteur.

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