Lundi 10 septembre 2012 à 0:47


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" Le bordel qui habitait là ressemblait totalement à celui qui m'habitait depuis toujours. C'est comme si leurs engueulades c'était celles qui avaient lieu dans ma tête en permanence depuis que je suis tout petit."

Le bordel ici, il y en a pas vraiment. Du moins, moins que dans ma tête. Et il est chinois, suédois et hollandais. Mon auberge à moi, elle est plus asiatique qu'espagnole et on y regarde harry potter en anglais sous titré chinois. J'ai des répliques de films qui me reviennent un peu tout le temps. Et j'aime l'idée d'être un peu tout ça en même temps. Je sais que ça énerve certaine personne, d'être une mosaique de personne, mais moi je trouve ça chouette. Je n'ai pas l'impression d'être moins moi, j'ai l'impression d'être plus vivante. Plus vivante parce qu'au fil des rencontres je deviens moi, mais aussi eux un peu. Et je deviens un tout, qui deviens moi. Une sorte de cercle sans fin ou on s'enrichi autant qu'on influence les autres. Et je trouve ça chouette, les mosaïques. "
 Je suis pas un, je suis plusieurs. Je suis un vrai bordel. "

Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective, des suites de bâtiments vides de sens. Tout est inconnu, vierge. Voilà, plus tard on aura habité cette ville, on aura marché dans ses rues, on aura été au bout des perspectives, on aura connu ses bâtiments, on y aura vécu des histoires avec des gens. Quand on aura vécu dans cette ville, cette rue on l'aura pris dix, vingt, mille fois. Au bout d'un moment, tout ça vous appartient parce qu'on y a vécu. "

Pour le moment ça ne m'appartient pas du tout. Mais je sais que ça viendra. Je sais que j'aurai des histoires le long de ces rues, dans ces batiments et dans ces cafés. Je sais que je me sentirai chez moi un jour. Que je n'aurai plus peur de la façon dont les gens me regardent, de la façon dont le parle ou de la façon dont je regarde ma carte quand je cherche à rentrer chez moi après m'etre perdu dans des rues du centre ville. Parce qu'aujourd'hui je ne réalise pas que j'habite ici. Je m'approprie les placards de l'appartement. Mais pas encore les rues de la ville. Et j'ai hate. Tout en sachant que le temps passera tellement vite ici, que j'ai tout interet à le retenir le plus possible.


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