Vendredi 19 octobre 2012 à 1:52

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[ On m'a dis que t'etais là haut, j'ai mal a le croire ce serai trop beau, pourtant j'avoue que parfois d'ici bas, je leve les yeux aux cieux je regarde vers toi ]

1 Heure du matin aux Pays-Bas, et tu me manques un peu. Comme le soleil nous manque à la fin de l'hiver. On sait très bien qu'on a réussi à vivre sans pendant 3 mois, on sait très bien qu'on pourrai continuer davantage, d'ailleurs, on ne sait plus vraiment ce que ça fait de ne pas pouvoir dormir parce qu'il fait trop chaud, la sensation d'étouffer parce qu'il n'y a plus d'air nul part. En février, on est tous incapable de décrire précisément l'été suffocant d'Aout dernier en centre ville, pourtant on s'en souvient. Nostalgique mais incertain. De la même manière que j'ai oublié ton regard et ton rire, que le son de ta voix s'est égaré dans mes souvenirs, de la même manière dont le soleil nous manque à la fin de l'hiver sans qu'on se souvienne vraiment de la chaleur. Tu me manques. 
On n'était pourtant pas amis, pas proche, je ne t'ai jamais rien confié, rien avoué, rien déclaré. Je ne t'ai jamais dis je t'aime et pourtant, je t'aimais. Je t'aime toujours et pour longtemps encore je pense, j'aime l'image que j'ai construit de toi depuis le temps, une espèce de patchwork de souvenirs, de mots d'elle, et d'eux, de photos de films et un peu d'idéalisation, comme on idéalise toujours les gens qu'on ne connais pas assez. J'aime ta petite histoire qui cotoie la grande histoire dans ma tête. J'aime avoir ton souvenir qui me tiens compagnie quand j'entends parler de 39-45. Je ne sais pas quelle grande histoire est aujourd'hui en train d'accompagner ma petite histoire quotidienne, je ne sais pas s'il y en a une, mais ici pour moi, l'histoire c'est toi.
1 Heure du matin aux Pays-Bas, et tu me manques un peu. Pas comme si j'allais pleurer, pas comme si j'allais arreter de manger et m'enfermer. Juste, tu me manques comme si je pensais à toi presque tous les jours. 5 ans après. D'ailleurs, depuis toi, enfin, depuis la vie sans toi, j'ai arrêté de m'enfermer. J'ai trop de regrets au creux du coeur de n'avoir pas assez vécut avec toi, j'ai trop de point de suspensions, pour faire semblant de vivre a moitié maintenant. J'ai appris à dire je t'aime, un peu trop souvent mais toujours sincèrement. Parce que, de souvenir d'enfant, je ne crois pas te l'avoir déjà dit. Elle m'a rassuré un peu, elle m'a dis que tu le savais, elle m'a dit qu'un homme sait toujours ces choses la. Aujourd'hui, je réalise bien que s'il y a une chose que les hommes ne savent pas, c'est qu'on les aime, mais t'as jamais été comme les autres, alors j'ai envie d'y croire. 
"On ne la verra pas grandir celle là", ça tombe bien, j'ai pas grandi. J'ai pas tes gènes de ce côté la, à vrai dire je ne sais pas si je les ai quelque part, mais tu es tatoué en moi si fort que c'est un peu pareil. Il y a une partie de moi qui mesure 2 mètres et qui a les yeux bleus. Tes yeux, que j'ai été la dernière à immortaliser. Si j'avais su cette année la, que c'était mon dernier anniversaire où je la verrai sourire, je pense que c'est elle que j'aurai photographiée. 
1 Heure du matin aux Pays-Bas, et tu me manques un peu. Le monde est devenu ce qu'il devait devenir, complétement fou. Et trop petit. La vie ici est ce qu'elle a toujours été, mais on va un peu plus loin qu'avant. Je dépasse les frontières pour 6 mois, et elle trouve ça fou. J'aime à penser que quelque part toi, tu comprends. J'ai appris des tas de trucs sur moi et sur les autres, j'ai appris à me souvenir des gens avec des larmes dans la gorge et des rires dans les yeux. J'ai appris à laisser partir les gens. A savoir ce que je voulais et à croire en mes rêves. A ne pas faire de concessions avec ma vie. J'ai appris à accepter mes défauts, sans même plus essayer de les corriger. Et même si j'ai encore du mal à accepter le regard des autres, je commence à faire avec. J'ai pour but de faire de ma vie le plus beau des romans, et je crois que ça ne commence pas trop pour moi. Tu vois, tout va bien ici bas. Du moins pour moi. Les nouvelles du monde vivant sont plutot bonnes quand on ne regarde pas ce que les hommes infligent aux autres au Moyen orient, en Afrique du nord, en Asie, en Amérique et en Europe. Dans la bulle que je me construit depuis 21 ans, les nouvelles sont plutot bonnes. Mais j'aime à penser que tu le sais déjà. J'aime à penser qu'une partie de ce qui fût toi il y a longtemps perdure et garde un oeil sur moi. 
1 Heure du matin aux Pays-Bas, et tu manques un peu à mon univers. Rempli de ton souvenir mais pas assez de ta vie. 

[ Par acquis de conscience, j'ai prié Dieu d'exister ]



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