Samedi 5 novembre 2016 à 20:26

 J'aime bien tes messages et tes appels, parce qu'ils transpirent tellement d'amour non dit que ça remplit mon coeur, ma tête, et tout l'appartement d'amour et d'ondes positives. Et ça fait du bien. J'aime bien tes déclarations d'amour bizarre qui ressemblent à :  "coupe lui la barbe" et "de toute façon y'a plus que la bretagne qui voudra bien de lui". Et je sais qu'a chaque fois que tu ris du malheur de ceux qui me blessent c'est pas par méchanceté mais par compassion. ça fait du bien de t'avoir tu sais? Au téléphone, au bout du clavier, et dans ma vie. De savoir que t'es toujours sincère, quand tu me dis que je suis trop conne, ou que je mérite mieux que ça. Alors c'est vrai qu'on ne l'a pas choisit, ni toi ni moi, de faire parti de la vie de l'autre. Que c'est le hasard, que c'est comme ça, et que peut être même on est devenus l'un et l'autre, parce qu'on s'avait déjà, tous les deux, depuis un moment. 

Tu sais, j'ai aucune idée de ce à a quoi une fraterie "traditionnelle" est sensé ressembler. Mais je sais qu'on n'avait pas vraiment de modèle prédéfini quand j'ai débarquer dans ta vie avec 15 ans de retard. Et je trouve qu'on s'en sort pas mal. Même si tu connais plus ma vie que moi je ne connais la tienne. Et quand je dis ma vie, je veux dire mon ressenti de la vie. J'ai l'impression que je t'ai toujours dis les trucs importants qui se passaient dans ma tête. Parce que j'ai toujours besoin de parler, pour comprendre ce que je pense j'ai besoin de l'exprimer. Et les trucs importants, ou douloureux, ou déguelasses qui sont passés par ma vie, les trucs qui m'ont changée. La première personne avec qui j'ai toujours voulu en parler, c'était toi. Je sais pas trop pourquoi. Mais voila, t'es important en discrétion. Et j'aime tes messages d'amour discrets déguisés en Jeux vidéos et en chansons de Reggiani ou d'Aznavour. 

J'ai laissé tomber le trop plein de pudeur le jour ou on a perdu Papi je crois. J'ai trop regretté de pas avoir tout dit en pensant que j'avais tout le temps. Pour garder des trucs pour moi maintenant. C'est juste de l'égoïsme. C'est juste pour moi me sentir bien. Mais ça déclenché ça, que même si je le voulais de toutes mes forces, par fierté, par orgueil ou par honte. Je peux pas ne pas dire aux gens ce que je pense d'eux quand je le pense. Je peux pas encaisser en silence, ni aimer dans l'ombre. Je fais du bruit depuis Papi. Je sais pas si il y a eu une vraie différence de l'extérieur... Mais de dans ma tête, je te jure ça a tout changé. Sauf avec la famille. Parce que parfois j'ai peur des conséquences, et que j'ai peur de pas etre juste toujours aussi. Je vous dis que je vous aime, mais je ne m'étale pas tu vois.

Et pourtant quand je vois tes actions d'amour en pointillé. Quand tu m'apelles en ce moment juste pour me dire "Je pense à toi". Je me dis que y'a des tas de trucs, que moi aussi j'ai envie de te dire... Même en bordel, même décousu, même uniquement représentatif d'un instant T là tout de suite... Alors qu'il vient de reprendre toutes ses affaires en me laissant la XboX et que le premier truc que je me suis dis c'est qu'il fallait que je te le dise. Tu sais, je n'ai aucune idée de l'image que tu as de toi, mais celle que moi je vois, elle est géniale. Je sais pas si tu rend compte à quel point tu laisses ton empreinte dans ma vie. Parce que je suis amoureuse des mots, et que les tiens sont magiques. Je vais finir par me faire tatouer sur le bras la carte de mes 18 ans "Fais de ta vie le plus beau des romans". A chaque fois que j'ai mal, je me souviens de toi m'envoyer "Le matin ou ça ne sera plus la première chose à laquelle tu penses en te levant, alors tu auras gagné". Et a chaque fois qu'un connard me détruit ma confiance en moi, je me souviens que tu disais que j'étais un diamant brut. Que parfois je ressemblait juste a un caillou, mais qu'un jour j'allais tellement briller qu'ils allaient tous être éblouis. Ou fermer leur gueule. Je suis plus sûre de ce que t'as dis mais t'as l'idée. Et ça m'aide à avancer à chaque fois. Ces moments rares mais géniaux qu'on a eu tous les deux. Qui arrivent à chaque fois entre 1 et 5 heures du mat. Ils valent tout pour moi. Je suis pas certaine que ce soit courant, que la plupart de mes souvenirs entre frangins se déroulent en pleine nuit. Au moment ou le temps s'arrete, où l'on prend vraiment le temps d'écouter les silences, d'écouter la musique. De s'inventer des rituels et de partager des habitudes. L'ironie dans tous ça, c'est que ces moments magique qui adoucisse la vie, ils débarque toujours quand je me mange une porte dans le nez et que je ne sais plus respirer... Et ça embelli les souvenirs des pires moments de ma vie. Par exemple je ne peut pas dissocier l'enterrement de papi, avec celui ou je m'éffrondre sur toi dans la salle de bain. Tout comme ma première peine de coeur aura toujours le gout de "Quais des brumes" et de "Lawrence D'arabie" que tu m'a offert au Noel suivant. Tu trouves toujours des cadeaux de Noel extra quand ma vie par en free style. Parce que ça aussi c'est ta façon de me dire que tu m'aimes je crois. C'est ta pudeur, les chansons, les films, les cadeaux. Ce sont tes mots chantés et joués par d'autres. Et j'aime bien, déceler les messages cachés de tes attentions dans ces moments la.

Voila, ma pudeur à moi c'est l'écrit. Je me cache un peu derrière les accumulations de virgule et de métaphore. Mais quand même je voulais que tu saches frangin, je t'aime à la folie, et je suis fière de t'avoir dans ma vie.
 

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