Dimanche 16 janvier 2011 à 20:50

J'ai été faire claquer mes talons chez elle. Du coup elle m'a tout fait visiter. Les couloirs du matin, et ceux du soir. L'infirmier-qu'elle-sait-pas-trop-a-quoi-il-sert, à la soigner tu crois? Il lui a dit que oui il était là pour la soigner, au moins pour pas qu'elle oublie le nombre de pilules a avaler matin et soir. Elle m'a montrer aussi sa table, celle en rond au milieu ou elle mange tous les midis tous les soirs. La salle télé, le bureau de l'entrée que je connaissait déjà pour avoir demander dans quel lit elle était exactement. C'était chouette de la voir sourire, et rire, et de l'entendre dire tant pis, et surtout de l'avoir entendu dire "ton grand père" sans aucun trémolo, sans larmes, sans hésitations. La prochaine fois je lui amènerai des vraies fleurs, parce que celles en plastique dans sa chambre commencent à prendre la poussière.
Et puis je suis rentrée chez nous, qui est juste chez moi pour cette semaine, 30 mètres carrés pour étaler mon bazar personnel à moi toute seule. Promis je toucherai pas au bureau, c'est trop le tien pour que je le range de tes affaires et que j'y pose les miennes.

Avant ça, j'ai eu mal aux pied à trop vivre ce week end. Je veux refaire ça tous les 7 jours avec vous, c'est dingue ce que vous me rendez vivante. C'est dingue à quel point vous transformez ma solitude du dimanche soir en douce nostalgie. On lui achètera une cafetière et des tasses. A et, maintenant en cherchant un appart' on vérifiera avant qu'on peut y dormir à 8 dedans. C'est un peu notre minimum vital. Vous êtes un peu mon minimum vital.

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