Vendredi 30 septembre 2011 à 2:06

Les B.O. de Sofia Coppola sont aussi les bandes originales de mes nuits sans sommeil. 
Quand il y a trop de questions dans ma galaxie pour trouver un endroit où dormir. Quand penser fait tellement de mal et de bruit que la meilleure solution reste de remplir l'espace avec des notes et d'occuper mes doigts en tapant ici.
Même quand on n'a rien à dire. Surtout quand on n'a rien a dire.

 
You're my playground love.

J'ai tout en double sur iTunes, 11 jours et demi de musique au lieu de 5 jours et 18 heures. Et j'ai des doublons dans ma vie aussi. Ce soir je revois tous ceux qui sont passés, qui m'ont marqués, qui m'ont blessé et qui ne m'ont pas fait avancer. Parce qu'on refait sans cesse les même erreurs. L'expérience. C'est ce qui nous donne la force d'avancer a nous faisant croire qu'on ne souffre pas pour rien. Et on souffre toujours, 2 mois, 3 ans, 20 ans plus tard, à cause des même personnes et pour les mêmes raisons. Ce soir je suis d'humeur à monter dans le premier vol pour Los Angeles et à me mettre à pleurer à travers le hublot à coté d'un parfait inconnu. A tourner une page, une vraie, pour me frotter à la vie et me rendre compte qu'il y a tellement de choses qui comptent plus que ça. Plus que moi ce soir avec Air dans le creux des tympans. Plus que ce besoin de remplir l'espace à l'intérieur de ma tête de musique pour éviter à toute autre pensée de se développer, de se déplacer, de se former. Il parait que les idées sont dans l'air, qu'on les saisit, ou non, qu'on les attire plus ou moins. Dans des soirs comme celui ci je les attire toutes, ces idées tordues qui nous font oublier de respirer. Alors je rempli l'air de mélodies d'air connus et moins connus pour trouver la force et le courage d'aller plus loin, jusqu'à demain. Après demain. Dans un an.
On m'a dit un jour, tu verras, quand ce ne sera plus la première chose à laquelle tu penseras en te levant, tu auras gagné. Je ne crois pas avoir gagné quoi que ce soit. Et je crois que tous les matins en ce moment c'est un peu la même pensé qui me reviens. Je crois que je suis à un de ces moments ou ils ont tous été si important. Et je crois qu'en ce moment j'ai besoin de ces gens qui m'ont porté. J'ai la nostalgie de leur mots et de leur bras. De ces moments ou je me sentais vivante malgré tout, et surtout importante. De ces moments ou je pensais que je ne les perdrai jamais. J'ai tout perdu. Parce que c'est la vie qui joue à ça avec nous. Bien sur je n'en veux à personne et bien sur je n'ai rien retenu. Parce que ce soir j'ai autant mal de leur absence que du mal lui même. Parce que je n'ai rien appris. Parce que ce soir encore je m'attache, et que bientôt j'aurai mal, encore. 

 
Vis ce que tu n'oublieras pas
Oublie ce que tu ne vivras pas

 
Je crois que j'ai vécu et que je n'ai rien oublié. Et que ce soir, j'ai un peu mal d'avance de tout ce qu'il me reste à faire. Je ne suis pas dépressive, je suis partisane de penser que souffrir c'est etre en vie. Je suis persuadée que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue seule, que l'on dot s'attacher quitte à souffrir parce que ce n'est que comme ça qu'on arrive a se savoir vivant. C'est juste que ce soir j'ai le cafard, et que, comme toutes les fois où ça arrive a 2 heures du matin, je suis toute seule. Ce qui n'arrange rien.


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