Jeudi 18 mars 2010 à 20:34


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Je suis pleine de polystyrène et j'ai un vieux refrain dans la tête. Un refrain de vinyle rayé comme on sais qu'on en entendra plus jamais. " Rien n'a changé, et pourtant tout est différent, rien n'est pareil et pourtant tout est comme avant". C'est vrai que t'es toujours là, mais plus pareil. C'est vrai que tu sera toujours là, quoi qu'il arrive, mais différemment.  Dans 30 minutes j'ai rendez vous pour parler de développement durable et pourtant j'ai juste envie de tes bras, comme avant, comme quand j'étais gamine, quand t'étais encore étudiant, quand t'habitai encore avec moi. C'est ça le problème des horaires, des rendez vous, c'est que ça prend pas en compte la vie, la vie qui tourne et qui se fout des truc programmés sur les calendriers, la vie elle tire ses fils et nous on arrive le moral dans les chaussettes à nos rendez vous. En plus le polystyrène ça colle et j'en fout plein mon clavier. J'ai envie d'une pause avec la vie comme on en faisait avant. Plus on est à même de se comprendre plus on s'éloigne, c'est la vie. Une pause rouennaise, avec vue sur la tour des archives, avec un bocal de pièces jaunes sur le rebord de la fenêtre et du papier d'Arménie sur la table basse. ça fait combien de temps au fait? 1 an, 2 ans? Tu te souviens toi? "Rien n'est pareil" Quand on allait chez Leclerc pour trouver à manger et que moi j'avais jamais d'idées, aujourd'hui je vais a Carrefour, toute seule, et j'ai toujours pas d'idées, alors c'est pâtes sauf quand c'est elle qui choisit. " Rien n'a changé".
J'ai des souvenirs en pagailles, de tout ce qu'on à fait ensemble. Mais je crois que ce que je préfère c'était ce sentiment de pouvoir tout faire puisque rien n'était prévu, c'était cette façon de se foutre du calendrier et de laisser la vie faire de nous ce qu'elle voulait, c'était ne rien fixer et tout attraper au vol. Je crois que c'est surtout pour ça que ce soir tu me manque, que ce soir, tout ça me manque. Parce que ce soir si j'écoutais ce que la vie me souffle dans le creux de l'oreille j'irai visiter Valenciennes à pied, juste pour que le vent enlève cette multitude de boulettes de polystyrène de mon pull. Mais mon emploi du temps, il me demande d'aller travailler sur le sustainable. Je crois que j'ai besoin d'une pause dans un monde où la vie est plus forte que tous les emplois du temps du monde.

Par Délice Paloma le Lundi 3 mai 2010 à 14:34
Des cinés, une péniche, des sachets de thé, un mouton qui fait peur, des "qu'est-ce qu'on fait ?", un jardin des plantes, du whisky, des discussions sérieuses, un Tom Cruise sur sympathy for the devil, des nuits presque blanches, un gala de danse en dvd, des "qu'est-ce qu'on mange ?", un film de Marcel Carné, des discussions pas sérieuses, un dvd de rock Jap'...
I remember of course !
I love you.

PS : +1 pour Réggiani ! :D
 

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