[Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone]


Lorsque l'on va ni assez bien ni assez mal pour réussir à aligner des mots. Chercher en vain des dizaines de musiques qui forceront l'émotion. Et finalement ne pas trouver. Tout éteindre. Tout effacer. Tout recommencer dix, vingt , cent fois. Écrire à l'aveuglette et puis tout retrouver. Retrouver les mots qui se posent naturellement sur tout ce qu'il a en vous. Ne pas en profiter, pas assez. Et puis se retrouver un jour en n'ayant plus qu'une seule certitude : tout recommencera dix, vingt, cent fois.
Lorsque l'on ne va ni assez bien ni assez mal pour réussir à avancer. Chercher en vain des dizaines de raisons qui forceront le destin. Et finalement ne pas trouver. Tout arrêter. Tout oublier. Tout recommencer dix, vingt, cent fois. Être entre deux mondes et puis revoir le jour. Retrouver le bonheur qui se greffe naturellement sur chacun de nos jours. Ne pas en profiter, pas assez. Et puis se retrouver un jour en n'ayant plus qu'une seule certitude : tout recommencera dix, vingt, cent fois.