Mercredi 31 mars 2010 à 21:49

"On espère toutes être l'exception, être son exception. Mais nous les filles, nous sommes juste la règle."
[Ce que pensent les hommes]

Pourquoi ça ne se passe jamais comme dans le scénario initial, pourquoi il y a un après au " Cap de m'aimer toute une vie? -cap".
Moi j'ai juste besoin de toi. Il y a en ce moment
6 853 281 700 personnes sur Terre ( ici ) et moi je ne vois que par toi. Peyton Sawyer à dit un jour "people always leave " J'aime à me dire qu'elle à tord. Mais ce soir j'ai tellement l'impression d'être la règle, que j'ai l'impression de me prendre toute mes désillusions dans la tête d'un coup d'un seul. Un peu comme Julien quant il apprend que grandir, ça se fait pas progressivement du tout. Enfin après tout, il parait que les illusions sont faites pour être perdues. "Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai"

" Tout serai parfait, si le monde était, un monde de paix, comme il ne l'est jamais... Un monde parfait, brille dans tes yeux"

Mardi 23 mars 2010 à 0:17

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Il y avait une bibliothèque derrière elle, et je me suis toujours demandée si elle avait lue tous les lires qu'il y avait dedans ou si c'était juste pour coller à l'image que tout le monde se fait de cette pièce. Je me souviens encore de la trace du pied de chaise dans la moquette à motif. Une moquette labyrinthe, comme dans The shinning, avec Jack Nicholson. Et puis il y avait toujours 2 chaises et moi je prenais toujours celle de gauche, je sais plus si j'avais le choix, si elle étudiait ça aussi. Je me souviens de sa pochette avec mes dessins de quand j'avais 8 ans, c'était le moment ou je faisait des dessins avec des points de feutres, comme Van Gogh. A droite, par terre, il y avait des jouets et à gauche des dossiers. Et juste a côté de la bibliothèque, une porte entreouverte où je pouvais juste voir la machine à café. Toutes les semaines, je ne voyais que ça, jamais plus, jamais moins. Moi je me concentrais sur la bibliothèque, toutes les semaines. Je ne parlais pas. Je fixais ses livres. Et elle ne parlait pas non plus. Je me souviens de la tension de début, je me souviens que les saisons l'ont transformer en un moment de calme, presque de repos. Elle, ses jouets et sa bibliothèque, ils étaient devenu mon échapatoire, cette heure à fixer les livres, ma façon d'oublier le reste, d'oublier pourquoi j'étais venue ici la première fois. C'est peut être pour ça qu'aujourd'hui, quand le trop plein d'émotion monte dans ma gorge j'ai cette image qui se colle devant mes yeux. C'est peut être pour ça qu'aujourdh'ui, pour éviter l'effet cocotte minute je m'enferme dans cette pièce, et je fixe les livres que je suis la seule à voir encore.

Jeudi 18 mars 2010 à 20:34


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Je suis pleine de polystyrène et j'ai un vieux refrain dans la tête. Un refrain de vinyle rayé comme on sais qu'on en entendra plus jamais. " Rien n'a changé, et pourtant tout est différent, rien n'est pareil et pourtant tout est comme avant". C'est vrai que t'es toujours là, mais plus pareil. C'est vrai que tu sera toujours là, quoi qu'il arrive, mais différemment.  Dans 30 minutes j'ai rendez vous pour parler de développement durable et pourtant j'ai juste envie de tes bras, comme avant, comme quand j'étais gamine, quand t'étais encore étudiant, quand t'habitai encore avec moi. C'est ça le problème des horaires, des rendez vous, c'est que ça prend pas en compte la vie, la vie qui tourne et qui se fout des truc programmés sur les calendriers, la vie elle tire ses fils et nous on arrive le moral dans les chaussettes à nos rendez vous. En plus le polystyrène ça colle et j'en fout plein mon clavier. J'ai envie d'une pause avec la vie comme on en faisait avant. Plus on est à même de se comprendre plus on s'éloigne, c'est la vie. Une pause rouennaise, avec vue sur la tour des archives, avec un bocal de pièces jaunes sur le rebord de la fenêtre et du papier d'Arménie sur la table basse. ça fait combien de temps au fait? 1 an, 2 ans? Tu te souviens toi? "Rien n'est pareil" Quand on allait chez Leclerc pour trouver à manger et que moi j'avais jamais d'idées, aujourd'hui je vais a Carrefour, toute seule, et j'ai toujours pas d'idées, alors c'est pâtes sauf quand c'est elle qui choisit. " Rien n'a changé".
J'ai des souvenirs en pagailles, de tout ce qu'on à fait ensemble. Mais je crois que ce que je préfère c'était ce sentiment de pouvoir tout faire puisque rien n'était prévu, c'était cette façon de se foutre du calendrier et de laisser la vie faire de nous ce qu'elle voulait, c'était ne rien fixer et tout attraper au vol. Je crois que c'est surtout pour ça que ce soir tu me manque, que ce soir, tout ça me manque. Parce que ce soir si j'écoutais ce que la vie me souffle dans le creux de l'oreille j'irai visiter Valenciennes à pied, juste pour que le vent enlève cette multitude de boulettes de polystyrène de mon pull. Mais mon emploi du temps, il me demande d'aller travailler sur le sustainable. Je crois que j'ai besoin d'une pause dans un monde où la vie est plus forte que tous les emplois du temps du monde.

Mardi 9 mars 2010 à 21:19

Moi j'aurai préféré que tu essaye la méthode douce avant de me balancer la réalité dans mes yeux déjà noyés de larmes. La réalité tu sais je la connais, ma réalité je la connais mais j'ai pas envie de la voir. Je sais que tout à une fin et qu'il y a pire que moi. Je sais le bruit d'une porte qui claque en signe d'adieu. Je sais la réalité des nuits blanches à aller mal. Je sais les gens qui te regarde de haut parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi dans ta tête à toi ça tourne carré. Parce "qu'a a mon avis docteur vous n'avez jamais été une fille de 13 ans". Je sais la réalité d'une assiette qui ne passe pas alors que j'ai la chance d'avoir quelque chose dedans. Ma vie c'est ça ce soir, une grande assiette de bonheur qui ne veut pas passer, mais alors pas du tout. Pourquoi j'en sais rien, c'est comme ça c'est tout. Je sais la réalité des gens qui ne comprennent pas qu'avoir mal ça ne guérit pas, et que quand ça ressort ça brule tellement qu'on ose même pas mettre les mots dessus. Je croyait que cette vérité là tu la connaissait aussi. Je sais la réalité d'être seule à  250 kilomètres de celui qu'on aime, la réalité de vouloir ses mots doux ds le creux de l'oreille et de n'entendre que l'écho de sa propre voix se répéter que tout ira bien sans même y croire. Je sais la réalité de rire la jour quand on veut pleurer et de pleurer la nuit quand on veut dormir. Je sais que parler délivre, qu'écrire permet de cicatriser. Je sais que dans ces moments là je suis une gosse qui à peur du noir de l'inconnu, que c'est fatiguant, que c'est irréaliste parce que merde le noir ça à jamais bouffer personne. Je sais que ce sont des caprices que demander qu'on me rassure comme on rassure un enfant, je sais qu'a 18 ans c'est à moi de les rassurer, ces enfants, qui ont peur de la vie et qui ont raison. Je sais que la vie c'est pas toujours simple mais que même dans ces moment là il y aura toujours pire que moi.  Alors je me tais.
En fait grandir, être responsable, autonome et indépendant, ça veut juste dire être seul quand on pleure le soir. Juste super seul.

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