Dimanche 25 novembre 2012 à 17:53

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C'est le bruit du vent qui m'a réveillé ce matin à 14h30. Et puis 30 minutes plus tard je trouvais le moyen fermer la ventillation qui faissait siffler tout l'appartement. Habiter au 10eme étage, ça donne au vent le droit de souffler si fort le long des fenetres qu'on ne s'entendait plus parler. Mes chaussures me détestent, parce qu'elle sont tellement pleine de bières qu'elles ont changé de couleur, j'ai passé la journée à les laver mais je sens bien qu'elles m'en veulent toujours assez. Apres avoir vécut des festivals et un séjour à stockholm brulées par la neige. La soirée d'hier, 6 heures, à réussit à être l'élément le plus traumatisant de leur vies. Et un des plus génial de la mienne. 
Je m'habitue à ici, tout en ne m'habituant pas à ne pas pouvoir le partager avec vous. J'aime parler anglais toute la journée, j'aime commencer chaque nouvelle recontre par "Where are you from? What are you studying? Who do you know over there?" avant de continuer sur d'autres formalitées. Ici, on a tous une liste dans la tete avec des nationalités et des domaines d'études. On recroise les même tete de plus en plus souvent et on commence doucement à comprendre le réseau. La vie erasmus, c'est un peu une année sabatique avec la vie. Parce qu'on n'a plus tellement de conventions à respecter et que ça libère la tete pas mal. Et en même temps, on est seul d'etre trop entourée. Je ne me plaind pas du tout, j'aime et je suis sure que j'aurai cette expérience tatouée dans le coeur pour mon éternité. Mais si je l'aime à ce point, cette demie année loin de tout ce qui a été chez moi auparavent, c'est surtout parce que je sais que c'est temporaire, et que je vous ai vous la bas qui m'attendez un peu. 
Un dimanche a vous lire sur internet, c'est tout ce dont j'avais besoin :) je ne sais pas si mes rencontres d'ici deviendront des vrais amis, mais même si ce n'est pas le cas ce n'est pas vraiment douloureux parce que des amis j'en ai déjà, et des vrais! 
 

Jeudi 15 novembre 2012 à 23:43


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Aujourd'hui c'était l'hiver, un brouillard à couper au couper. De mon 10ème étage on ne voyait pas le sol, on ne voyait pas le monde, je ne voyait que mon reflet en serviette à travers la fenêtre. Et cet instant n'aurait jamais du s'arreter. J'ai fait du thé juste pour avoir l'odeur dans ma chambre. Et j'ai mit yodelice. Parce que c'est la nouvelle BO. J'ai décidé que les Pays Bas sentiront le thé rooibos et Yodelice. And I just can't get over you.
Parfois on part pour fuir des gens. Lu, il est parti à cause d'une fille. Il a traversé la planète pour ne plus y penser. Et il y pense toujours. Moi je suis partie pour retrouver quelqu'un perdue au creux de mon enfance. Et je crois que je vais la chercher longtemps. J'ai actuellement besoin d'un plan, un plan B ou D, un peu foireux mais un plan quand même. 
J'ai une vie qui ressemble à un tourbillon de plein de truc en vrac et j'ai même pas envie de ranger. J'ai juste envie de tout laisser tourner autour de moi et de me poser dans son canapé pour lui raconter tout. La seule façon de ranger mon vrac c'est de lui en parler et elle le sait trop bien. En fait, j'ai pas besoin de ranger la plupart du temps, juste de mettre un mot sur le mouvement. Après je m'y retrouve assez naturellement. Mais la j'ai un peu de mal, j'ai dans la tete de l'anglais du hollandais de l'allemand et du chinois pour nommer les gens alors ça n'avance pas et ça ne donne rien. 
Au boulot, j'ai passé la journée à boire de la soupe réhydratée. Et j'ai autisté. Avec de la musique et au fond de ma chambre après. J'ai le mal du pays comme on a le mal de mer : en ne comprenant pas pourquoi. Je suis bien la, c'est beau la mer, c'est reposant c'est formidable. Et pourtant je ne me sens pas très bien. Je vais faire ce que je fait de mieux dans ces cas la. Bouger, et vivre, pour ne surtout pas penser. 
Il parait qu'on a aperçu une nouvelle planete. J'ai encore des envie d'ailleurs. J'ai toujours des envie d'aileurs, de plus loin. Depuis toujours en fait, mais aujourd'hui je sais pourquoi. Alors je parle à la gamine au fond de moi en lui demandant d'attendre encore un peu, que je mette au point un plan crédible pour tout ça. Et ça me permet d'avancer dans le présent. Le problème avec cette envie de foutre le camp collée à la peau c'est qu'on vis dans le futur sans jamais regarder autour de soit. 
Je crois que c'est pour ça que le bordel j'en ai rien à foutre. Parce que tout ce qui se passe maintenant je m'en fout. Moi je veux etre plus loin. Il y a des fois, comme ce matin. Ou le temps s'arrête et ou je ne veux etre nulle part ailleur que la ou je suis. Des instants magiques ou tout est suspendu à l'éternité. Mais ça ne dure jamais. Il y a toujours un moment ou la vie de pousse à courir devant elle. Pour oublier et pour me souvenir en même temps. Il y a toujours un temps où je ne suis à ma place nul part, même blotti au coeur de mes rêves. Il y a toujours un temps où j'ai le mal de mer... Et ou je dois aller me réfugier au creux de leurs vies à elles, ou je dois parcourir la route jusqu'a leur vie pour me retrouver moi, au présent. Le seul endroit de mon existence où je suis toujours à ma place, c'est contre vos sourires. 

Heureusement je pars demain retrouver mon arc en ciel. J'ai le mal de mer de la vie ce soir. Parce que ça tange trop dans tous les sens quand vous n'êtes pas la pour me servir d'ancre. Pour amarrer mes projets et pour leur donner un sens. 

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