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Et un matin comme un autre, on repart à l'aventure. Un jour sans importance particulière nos pensées font leur chemins dans nos cerveaux respectifs, pour prendre la décision de sauter ensemble, dans l'inconnu de la vie. Et ça fait peur. Ca terrifie. Ca tiraille de l'intérieur comme une veille de rentrée scolaire. Comme postuler a son premier boulot. Comme partir de chez ses parents en regardant dans le rétro. Ca fait monter une boule dans la gorge, comme à chaque fois qu'on ferme un chapitre de nos vies. Sauf que cette fois, on le ferme à deux, pour écrire la suite ensemble aussi. Parce que le début de l'aventure, en vrai, c'est là. C'est quand on commence les sacrifices pour pouvoir y arriver. No pain no gain. 

Alors une journée comme une autre, on décide de ressortir de notre zone de confort. On décide de prendre tout ce que la vie à, sans attendre qu'elle veuille bien nous le donner. On décide de prendre son destin, de la même manière qu'on couperai son GPS en pleine nuit pour décider soit même de la route du bonheur. ça fait peur. Parce qu'on sera peut etre en retard, peut etre en avance, qu'on fera des rencontres ou peut etre pas, qu'on se trompera de route, ou peut-etre pas...Mais on l'aura fait, au moins une fois. Une fois de plus. 

Parce qu'on est accro à cette peur la mon amour. Parce que des que le piment de l'inconnu s'estompe pour laisser place a la routine de la vie, on s'ennui tellement fort qu'on déprime. On s'ennui a être obligé de se chamailler pour s'occuper. On s'ennui à en oublier nos rêves, à en oublier de regarder les étoiles quand il fait beau, à en oublier nos passions, à s'inventer des raisons de ne plus jamais avoir peur. On s'ennui a ne plus totalement savoir comment rire. On est accro a l'inconnu comme certains à l'alcool, pour a douce euphorie retrouvée. On partage cette folie commune que dans l'incertitude l'espoir existe, et qu'il vaut le coup. On est animé par la même énergie de bouffer le monde avant qu'il nous engloutisse, et terrorisés par la même certitude qu'une seule vie ne suffira pas. Il va falloir tout voir, tout faire, tout connaître, pour nous connaître nous même, et aux creux de ces épreuves apprendre a se souder l'un à l'autre dans une complicité qui n'appartient qu'à nous. 
Alors comme certains sortent le gin un dimanche soir par ennui, nous on rajoute des défis à notre quotidien. Et un matin comme un autre, on regarde la peur droit dans les yeux, en sachant que de l'autre côté tous les rêves sont à notre portée. Et un jour ordinaire, on décide d'affronter la peur pour aller les chercher.