Jeudi 29 décembre 2011 à 18:09

Je suis le genre de fille à me compliquer la vie, au sens propre du terme. Du moins j'étais. Je suis le genre de fille à faire avec les sous entendus et les non dits, avec les regards en coin et les sourires aux lèvres qui ne trouvent jamais d'explications. J'étais. Je suis en train de me convaincre moi-même que je peux changer ça. De me convaincre que je peux simplifier ma vie comme une équation de maths. Que je peux trouver les dénominateurs communs pour rendre plus lisible le brouhaha de malentendus autour de moi en ce moment. Je suis le genre de fille pas assez sure d'elle qui fait l'autruche de peur de perdre les gens qu'elle aime, ou qu'elle a aimé. J'étais. Je ne suis pas encore la fille sûre d'elle au point de savoir ce qu'elle veux. Je suis entre les deux. Je sais ce que je ne veux plus sans avoir le mode d'emploi pour y parvenir. Je ne veux plus avoir à me demander si les actions des autres me sont destinées ou non. Je ne veux plus avoir à me demander à quel point je compte ou non et je ne veux plus avoir peur de la réponse. Je ne veux plus avoir peur de dire aux gens ce que je pense d'eux, de bien ou de mal. Je ne veux plus de relations compliqués qu'on ne sait plus comment gérer. 
A force de prétendre que j'ai changé, je crois que vous m'avez donné envie. Il parait que le naturel reviens toujours au galop alors nous verrons bien mais je crois que j'ai la sagesse aujourd'hui de distinguer la différence entre ce que je peux changer ou non.

[ There's nothing there to hide, t
ake me
as I am ]



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Jeudi 29 décembre 2011 à 13:33

J'ai fini de poser mes marges et de choisir les couleurs avec lesquels je soulignerai tous les mots importants de ma page blanche. Après un mois de vague à l'âme j'ai trouvé la musique pour réapprendre à vivre toute seule. Celle qui me rappelle tout ce à quoi je rêvai et que j'ai perdu en cours de route. Bien sûr je n'avais pas tant perdu que ça, mais j'ai l'impression tout de même de me retrouver et ce n'est pas une sensation si désagréable.  
Et puis j'ai plus peur de la vie. Ou du moins j'ai plus envie d'avoir peur. Tu vois, j'ai osé et j'suis pas cassée. J'ai plus peur de me planter, de tomber ou de tout rayer. J'ai vu qu'une fin c'était avant tout un début, et que c'est plutôt cool. 
J'ai retrouvé des vieilles habitude qui m'avaient un peu manquée. "Puisse la feuille ne jamais me trahir, puisse mon inspiration ne jamais tarir".  Arrêter d'écrire uniquement quand ça ne va pas. Et se sentir vivante, de plus en plus, avec les inconvénients que ça incombe, avec la culpabilité en plus de l'avoir laissé sur le bord de la route. Mais j'aime à croire que demain finira bien. Je crois qu'une fois de plus ma meilleure amie s'appelle patience. 

Jeudi 1er décembre 2011 à 23:31

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[ Mais toutes les chansons, racontent la même histoire, il y a toujours un garçon, et une fille au désespoir, elle l'appelle, et il l'entend pas, il n'voit qu'elle, mais elle ne le voit pas ]

La peur de la page blanche, en vrai. Celle où on s'applique au début tout en sachant qu'elle finira pleine de ratures et de gribouillages. Comme les cahiers qu'on recommence à chaque début d'année, où l'on trace nos premiers traits à a la règle, où l'on colle les polycopiés en suivant méthodiquement les carreaux, dans lesquels on a un code couleur précis. Et qui finissent toujours plein de mots, de dessins d'amis, de feuilles volantes d'exercices aux crayon papier, qui finissent toujours plein de vies. 
La peur de ne pas savoir le remplir correctement, de ne jamais en voir la fin de cet énorme cahier d'anglais de 200 pages petits carreaux et finalement le changer 3 fois en 10 mois. La peur de ne pas avoir assez de choses à vivre maintenant, et savoir tout au fond que ça ira, que finalement on en vivra tellement qu'on en oubliera la moitié. Et que ça recommencera, qu'on reprendra une règle pour donner une ligne directrice à notre vie. Et qu'on finira par ré apprendre à vivre dans une mélange de ratures et de dessins d'amis.

[Y a du danger des victimes, un assassin assassine, l'assassin il faut que tu devines, son premier c'est désir, son deuxième du plaisir, son troisième c'est souffrir oh oh, et son tout fait des souvenirs ]

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